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Comme il est doux
le miel de la lumière
et ne voyez-vous pas
comme il fait beau déjà
à l'intérieur des fruits ?
Gilles Baudry
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Le sang lourd mais la joie riveraine
je viens à toi comme on traverse un gué
comme on apprend l'alphabet de ses veines
Gilles Baudry
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Toute distance nous rapproche
Ce qui nous unit nous sépare
ce qui nous brise nous recrée
Entre nous s'accroît la fêlure
Sait-on que l'on trouve sa voie
où le chemin se perd de vue ?
Je garde au fond de moi
l'empreinte fraîche de ta voix.
Gilles Baudry
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O Christ
mon seul matin
C'est une joie qui se répand
de proche en proche
et flambe dans mon sang
et fonde mon été.
Gilles Baudry
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J'écoute
ton pas résonne
dans les campagnes claires :
Bonne Nouvelle
c'est aujourd'hui dimanche sur la terre.
Gilles Baudry
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Hors le dialogue du vitrail
avec la pierre
tout ce que je ne puis te dire
le silence en demeure
le seul dépositaire.
Giles Baudry
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Toi
si proche
et moi
qui jeûne en ton absence.
Faut-il que tu t'éloignes
à mi-chemin
entre tendresse et déchirure
pour que mes pas
s'embrasent de ta Pâque
qu'au Levant
je me tienne debout
dans mon âme
et jubile
Gilles Baudry
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Face aux couchants de l'Assekrem,
que tout notre être s'abolisse.
Que l'air vacille jusqu'à la mue
de notre silence et de notre dénuement.
Ici, il n'est pas une trace
qui ne soit ton empreinte.
Giles Baudry
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Cendre de quelle flamme
semence de quelle moisson ?
Quand l'absence nous creuse
pourquoi faut-il que la lumière
porte des stigmates ?
Seul le secret survit à l'incendie.
Gilles Baudry
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Je ne divulgue rien
dit-il
j'illumine un secret.
Gilles Baudry
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Nous n'avons qu'une nuit
pour commencer de naître
que la distance nous étreigne
Gilles Baudry
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Que nul hiver ne désespère
qui consent à la nuit
de la graine
la terre lui sera légère
au long des temps
l'aube ne parle qu'au futur.
Gilles Baudry
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Quel mot de passe pour l'enfance ?
Gilles Baudry
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C'est au pied des montagnes
que la lumière prend racine.
Gilles Baudry
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Le ciel de lin
faudra-t-il s'en vêtir
pour aller d'aujourd'hui à demain ?
natal s'élève le magnificat
des collines
Quelle réponse
donner à l'homme qui va vers l'enfant
qu'il devient ?
Gilles Baudry
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Locataires des solitudes
les arbres
écoutent de toutes leurs feuilles
rien n'empêche qu'en nous
le mystère grandit.
Gilles Baudry
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un arbre s'éclaire
et la nuit est moins seule.
Gilles Baudry
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Nul ne saura
de quel message la terre
a pour nous reçu semence
mais chacun reconnaît
dans ses larmes
la résurgence de la mer.
Gilles Baudry
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Convalescents du temps
inguérissable
la terre ne nous peut suffire.
Le respir d'une flûte
ouvre en nous
l'invisible clairière.
Gilles Baudry
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Un arbre seul
mais son feuillage est fraternel.
Gilles Baudry
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Aimer nous dépossède.
Cette pauvreté nous irrigue.
Gilles Baudry
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