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lundi 30 novembre 2015

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Désormais nous marcherons
Au pas des battements du cœur
Nous ferons face à l’ennemi
Avec tranquillité et force 

Nous ne nous laisserons pas voler
Cela que nous avons frôlé de plus haut

Nos rêves ne sont pas à prendre
Nous n’éclairerons pas ce monde
Aux torches de la haine
Mais nous protégerons la flamme de nos tendresses
Nous ne tiendrons pas nos lampes
Sous le boisseau.

Jean Lavoué​, partage FB et L'enfance des arbres le 12 janvier 2015
Photo Eugène Smith

"Et à chaque fois que j'ai appuyé sur le déclencheur, c'était un cri de condamnation, lancé avec l'espoir que mes images puissent survivre à travers les années, avec l'espoir qu'elles puissent résonner dans l'esprit des hommes dans l'avenir – et que ceux-ci conservent, avec précaution, le souvenir et la réalisation de ces images. W. Eugene Smith"
























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samedi 28 novembre 2015

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Poème et Photo © Isabelle Giraudias 
http://laplumedemouette.weebly.com
http://www.photoblog.com/laplumedemouette 



ne pas renoncer au jour même s'il se défait
dans les ronces amères et le sang du monde
même s'il s'ébrèche sous les lames
de coeurs désertés
même s'il se tait, même s'il s'épuise
sans son insistance à renaitre
nuit après nuit

notre place est là
dans cette vigilance accrue
à transfigurer l'aube

dans cet espace qui nous étreint
au-delà de nous
comme une voix qui n'en finit pas
de nous nommer
tendrement
jour après jour

Isabelle Giraudias

































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vendredi 27 novembre 2015

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        Photo Tammam Azzan, artiste syrien et son oeuvre "Le Baiser" de Gustav Klimt sur un immeuble détruit par la guerre en Syrie


Nous sommes à ton chevet ma terre
Mais aussi au chevet de l’homme
Même les arbres sont défeuillés
Les villes sont désertes
Et nos matins sont blêmes
Les saisons ont rompu leurs amarres
Nous n’avons plus de port  
   
Qui pourrait refaire à notre place
Ce que nous seuls avons défait ?

Aujourd’hui est aussi un jour de deuil
Le cri du sang monte jusqu’au ciel
Nous lançons nos couleurs au vent de nos détresses
Y aurait-il quelqu’un pour apaiser l’épouvante entre frères ?

Opposerons-nous à l’horreur une violence encore plus meurtrière
Serons-nous seulement ces boutiquiers des armes
Ces magiciens du néant ces ensorceleurs de haine
Plutôt que sentinelles avisées guettant partout l’amour aux frontières ?

Pour frayer la voie d’une autre paix
D’une aube nécessaire             
Qui se lèvera
Qui ouvrira les yeux
Qui prêtera l’oreille
Qui s’éveillera sinon toi-même
Qui s’engagera sinon ce cœur qui bat au rythme de ton pas ?


Jean Lavoué







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mardi 24 novembre 2015

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Il est des jours
Où la poésie même est touchée
Le chant s’éclipse
Nous éprouvons ce vide au fond du cœur
Ce dégoût
Tout espoir semble éteint

Prends ces silences lourds dans tes mains
Comme présents de Vie pour aujourd’hui
L’homme en toi qui se terre
Fais qu’il s’ouvre à nouveau                     

Otes-y toute trace de haine
Tout désir de vengeance
Qu’il n’y ait plus en lui que don !

Laisse la paix grandir
L’amour y demeurer
En son vif abandon !




























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jeudi 19 novembre 2015

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                Photo : Maryvonne Thomas






Dans l'ignorance silencieuse,
L'espérance est fragile
Comme un bourgeon de violette
Qui attend le printemps inconnu.


Gérard Bessière









































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mercredi 18 novembre 2015

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        Photo : La petite fille Espérance



A toutes les victimes innocentes de par le monde
Qui savent le prix de la Vie comme une caresse !
A leur chair brisée,
A leurs amis perdus,
A leur tendresse indicible,
A leurs âmes incandescentes,
A l’invincible Espérance !


Jean Lavoué









































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lundi 16 novembre 2015

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           Photo : Uganda https://www.instagram.com/worldvisionusa/



S’ils t’amenaient à douter
De l’humanité qui est en toi,
Alors ils auraient réussi leur crime !

S’ils plantaient dans ton cœur
Les couteaux de la haine,
Alors le sang de leurs victimes aurait fleuri pour rien !

S’ils te faisaient désirer
Plus la guerre que la paix,
Alors ils auraient su t’amener sur leur propre terrain !

Contemple avec tes larmes
Combien tu peux te fourvoyer toi-même
En leurs sombres desseins !

Arrache les épines, ôte la poutre,
Vois et regarde l’humanité blessée qui est en toi !

Ne sois plus le terreau
De leur geste violent qui arrache et détruit,
Mais cette terre où, n’étant rien,
Grandit en toi l’Amour,
La Voie, la Vie et le Chemin.


Jean Lavoué














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dimanche 15 novembre 2015

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Devant l’horreur d’hier, que puis-je dire ou faire ? Au plus profond du désarroi qui meurtrit la chair et l’âme de tout être humain digne de ce nom, je ne peux que prier à ma façon, avec les mêmes mots qui me sont montés à la bouche le 10 janvier dernier , et que voici :

J’atteste qu’il n’y a d’Être humain

que Celui dont le cœur tremble d’amour

pour tous ses frères en humanité

Celui qui désire ardemment

plus pour eux que pour lui-même

liberté, paix, dignité

Celui qui considère que la Vie

est encore plus sacrée

que ses croyances et ses divinités

J’atteste qu’il n’y a d’Être humain

que Celui qui combat sans relâche la Haine

en lui et autour de lui

Celui qui dès qu’il ouvre les yeux au matin

se pose la question :

Que vais-je faire aujourd’hui pour ne pas perdre

ma qualité et ma fierté

d’être homme ?

Abdellatif Laâbi​
14 novembre 2015

samedi 14 novembre 2015

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Auprès de chacun d'eux
Nous resterons debout
Dans la force d’un deuil
L’audace d’un matin


Jean Lavoué





















































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jeudi 12 novembre 2015


















Je vous écris
Des pierres de ma mémoire
Qui portent encore les traces du soleil.

Je vous écris de leurs étincelles,
De leurs tranchants dont je couvre d’or et de sauge
La blessure.

Je vous écris de mes rêves échappés,
De leurs clameurs quand ils appellent.

Je vous écris de mes enfances
Quand les temples du monde
N’avaient pas encore bouché
Toutes les issues.

Je vous écris de nos amours enfouis,
Des aubes interrompues
Sous les cendres de nos abandons cruels.

Je vous écris du printemps qui s’éloigne
Et de celui dont la flamme grandira
Au cœur de cet hiver.

Je vous écris de la planète bleue
Qui compte sur chacun de nous
Pour soulever le voile de deuil
Dont nous l’avons vêtue.


Jean Lavoué











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mardi 10 novembre 2015

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Contre les certitudes
Ne campe pas d’autres certitudes !

Honore le bâton qui te fit pèlerin,
Puis chemine sans appui

Ni chemin !

Dans la forêt de vivre,
Garde ouverts tous tes sens,
Fais droit à l'éclaircie,
Dépiste la lumière !

Ne cherche pas de voie opposée,
Ni pour la suivre,
Ni pour t’en détourner ! 

Ne te soutiens jamais
De ce qui est contraire !


Jean Lavoué





































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dimanche 8 novembre 2015

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Que ta maison soit familière
Aux oiseaux de passage !
Qu’elle demeure ouverte,
Accueillante aux vents du large !

Que ses linteaux soient marqués
De cicatrices neuves !
N’oublie jamais qu’elles furent pour toi
Croisées d'exode,
Levée d’écrou,
Blessures d’où s’élançaient des ailes !

Que tu puisses y rêver debout,
En pleine possession de la lumière !
Oublieux des trésors qui te possèdent,
Allégé de tes peurs,
Favorable aux amis,
Glaneur de vrai chemin,
Dans la ferveur des matins !


Jean Lavoué




























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