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mardi 26 avril 2016

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Si nul poème en ce jour n’éclot en ton jardin
Si nul chant ne s’agrège aux branches de ta voix
Si aucun pépiement n’entrouvre ton matin
Ce n’est pas que la grâce t’ait quitté
Ni que son souffle mystérieux se soit détourné de toi
Ce n’est même pas que tu aies négligé son don
C’est plutôt que l’heure pour elle n’est pas venue de s’accorder
Qu’il te faut encore pactiser avec les lentes coulées du temps
Qu’elle a peut-être besoin pour se donner de toutes les larmes de la terre
Et pour consoler ta nuit de tous les silences généreux
De tous les battements d’aile
Qui la fécondent et qui l’espèrent.


Jean Lavoué


































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lundi 25 avril 2016

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Cher Philippe,
J’écoute René Guy
Redonné par ta voix
Ce bruissement fraternel 
Et ce tremblement d’homme

Et c’est comme un enfant
Qui revient de si loin
Le cœur en bandoulière
À travers les marais

Comme un vol de canards
Il franchit les roseaux
Et la poitrine nue
S’engouffre en se livrant 
Dans le feu des vasières

Puis se tient silencieux
Seul ému aux lisières
Pour nous livrer le ciel
Cloué comme un soleil
Dans le creux de ses mains

Et tout l’or de son âme
Comme buée d’étoiles
En ruissellement de saules
Et sarments dénoués
Et gloire de peupliers

Et j’essaie d’entrevoir
Dans le feuillages de ses larmes
Tout le jour frémissant
Balayé par la Joie !


Jean Lavoué


SOUSCRIPTION COFFRET 3 CD CADOU / FORCIOLI / BACH Parution à l’automne 2016, Frais de port compris, 1 coffret = 25€ 2 coffrets = 40€ 3 coffrets = 50€ 5 coffrets = 70€ 10 coffrets = 110€, chèque à : P. Forcioli CCP 407032R MARSEILLE ) Adresser à : P. Forcioli, Mas Bel Air, Route de Sylveréal 30800 Saint Gilles Pour tous renseignements : forciolichante@gmail.com - 06 03 48 85 55
« Voici venue pour moi l'heure de rendre hommage à ce petit prince de la poésie, à ce compagnon fidèle des bons et mauvais jours, à ce merveilleux trouvère de la « langue bleue, René Guy Cadou, né en 1920 à Sainte Reine de Bretagne et mort à Louisfert, tout juste âgé de 31 ans. Je travaille ardemment pour que cet album devienne de la belle ouvrage. J'ai besoin de votre aide. Merci d'y souscrire. » Philippe Forcioli
Photo : Pochette CD Cadou.

vendredi 22 avril 2016

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Cela que nous ne saurions toucher
En son abîme d'inconnu
Un jour nous aurait-il rejoints      
Dans nos gouffres amers
Dans nos faiblesses abruptes
Dans nos limites ténébreuses
Dans nos silences dévastés

Se serait-il approché de nous   
Au fil croissant de nos déroutes
N'aurait-il pas poursuivi son chemin
Dans les tavernes de nos cœurs

N'en éprouvons-nous pas toujours la blessure
A mesure que le jour baisse
Que l'horizon se rapproche
Et que la nuit assurément promise
Dispense au plus inconsolable en nous
Des lumières des caresses auxquelles
Sans son Absence ardente  
Nous n’aurions jamais cru ?


Jean Lavoué























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mardi 19 avril 2016

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Si nous ne cherchions la vie
Que sous la paume de nos mains
Nous serions bien en peine de la trouver
De l'éprouver vraiment
Dans son épais mystère
Elle qui d'âge en âge
De génération en génération
Est caresse du vivant
Lever d'astres et de nuits
Célébrations de printemps
Éblouissement d'étés
Vers l'accomplissement de l'arbre
Dont nous ne sommes que l'éphémère bourgeon
Bientôt visité par l'automne
Mais dont l'hiver ne saurait éteindre
Ni le flambeau ni le fruit.


Jean Lavoué




























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samedi 16 avril 2016

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             Photo : Le pape François à Lesbos ce samedi (Arris Messinis/AFP/Nouvel Obs)


Nous faudrait-il
Un horizon plus vaste
Une aube sur la mer
Une forêt en marche
Des chants revenus du désert

Des bras complices de l'absence
Des yeux nourris d'un soleil étranger
Une souffrance logée en soi
A l'affût des falaises
Une claire vision de la prochaine guerre                 
Dont nous serions sauvés
Un continent à la dérive
Étreignant ses naufragés

Un passant dont les mains
Sculpteraient la lumière
Un nom dont les silences
Ferait parler les pierres
Une parole de chair
Visitant notre chair
Un cœur ouvrant son cœur
Son jour à la misère
Des lèvres et des genoux
Pour embrasser la terre

Des entrailles de mère
Des tendresses de père
Des audaces de sœurs
Des épaules de frères
Pour hériter ensemble
D'un monde de vivants ?



Jean Lavoué











jeudi 14 avril 2016

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C’est un puits de silence
Une clameur de source
Un océan de vie où nous sommes plongés
Un ciel dont on guérit on ne sait pas de quoi
Un soleil espéré
Un tronc dont nous frôlons l’écorce de l’enfance

Un jardin dont nous sommes les gardiens et l’abri.


Jean Lavoué







































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