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Si tu n'étais
intensément absent
te chercherai-je

d'une attente aussi affamée


Gilles Baudry











































































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Un oiseau doute-t-il de ses ailes ?

Sois tranquille ô mon âme

ne crains pas

ta foi hiverne

et de nouveau retourne

à l'incroyable

Gilles Baudry

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Qui a reçu de toi le don
de l'humble chant de poésie

    ose à peine émettre ce chant nu

n'être vers toi qu'un tremblement
d'herbe transie qui s'interroge
"D'où vient en moi
cette clarté ?"


Gilles Baudry


























































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Viens-tu à passer dans ma nuit
vite je dresse
la lyre du poème vers le ciel

et c'est toi qui descends
mot à mot
dans les miens


Gilles Baudry






































































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Devant toi

n'être rien
que droiture de flamme

effacement de neige
l'à-jamais consenti

et rendre grâce


Gilles Baudry

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seul attendre
illumine

ma part
est de veiller


Gilles Baudry










































































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Mon coeur bat la semelle sur ton seuil
c'est à genoux que je viens quémander ta grâce

accueille-moi
comme on accueille un pauvre

je sais que seul l'effacement
peut resplendir de ta présence

alors je me tairai
pour écouter le chant de sève

sa lumière boisée pour unique vitrail



Gilles Baudry






















































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T'avoir en ligne d'oraison

ne plus chercher ailleurs
autre séjour
ni fallacieux arrière-monde
que ce ciel intérieur

faire taire en moi
non pas les bruits de notre terre
mais la porte apeurée
d'un coeur battu d'avance

établis-moi dans la confiance


Gilles Baudry


































































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me taire c'est
m'envelopper

dans le grand châle de prière
de ta voix

me prosterner
laisser s'étendre

à mes côtés
l'ombre portée de l'invisible


Gilles Baudry

































































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Seul t'écouter en nous
offre l'asile
où toute solitude
est ajourée
du mal de l'autre


Gilles Baudry








































































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Invisible présence

mes pensées sont trop loin
pour que tu les entendes
mais elles t'enveloppent



Si tu parles

c'est au-delà des mots
dans un silence offert bruissant d'échos



fais que jamais 
ne se ternisse
l'or d'être seul 
avec le Seul


Gilles Baudry



























































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Si tu entrais toutes portes fermées
sûrement mon coeur d'oiseau apeuré
battrait sa coulpe
en faisant un pas de côté

sûrement je saurais :
le don inestimable
de se savoir aimé et vulnérable
l'écorce fissurée
faisant luire l'aubier
d'un Arbre entre les arbres


Gilles Baudry

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apprends-nous à te conjuguer
au présent intérieur
toi, plein de surprise et de fraîcheur
et la sève et le verdoiement
et la source de tout commencement


Gilles Baudry































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De quelle aube suis-je l'enfant ?

de quel pardon suis-je rené ?


Gilles Baudry


























































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A la soif
au désir 
a fait place l'attente
et d'attente en attente naît la certitude

                                       seul
le silence te tient lieu de présence


Gilles Baudry


























































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Nulle autre psalmodie
que les versets du vent
dans les roseaux

plain-chant
au voisinage des abeilles
où tu te tiens


Gilles Baudry


















































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Hélène Cadou a rejoint René Guy

paisiblement  

à l’aube de ce premier jour 

de l’été 2014 
juste 63 printemps après lui

Toi

dans la chambre où je veille

Epaule contre ma joue

Fougère qui parle dans les vitres

Arbre du sang qui me dessine

Toi

A plein coeur à pleine voix

Toi

Dans les souvenirs à venir

Pour l'enfant que nous n'avons pas

Hélène Cadou

tes mots
la bonté les portait
bien au-delà des mots

c'était en nous un lever de rideau
sur la mer
un guè
une clairière

Tous nos sentiers perdus
à nouveau se donnaient la main


Gilles Baudry























































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n'était ce creux
où nidifier notre confiance
la mansuétude de ta grande main ouverte


Gilles Baudry

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on retrouve son vrai visage
le sien
sans fard ni plus ni moins
nul besoin de retoucher sa mise
dans le miroir et de s'en faire accroire
quand on se sait enfant dans le creux de ta main


Gilles Baudry




























































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Tu te révèles
en te voilant

et tu te caches
en te manifestant

Immensité
intime

tu existes si fort
et nous

si faiblement
vivons


Gilles Baudry















































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