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mardi 15 juillet 2008

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C’est un pays de joncs
De chevaux, de marais,
De rocs entremêlés,
De vents, d’embruns,
D’algues, d’oiseaux blessés,

Pays d’arbres, de mer
De terres assoiffées,
De granits dressés,
De calvaires, de gisants,
D’ossuaires flamboyants,

Pays de demeures cachées,
De bois, de haies,
De domaines enchevêtrés,
De stèles invisibles
Perdues au milieu des blés,

Pays de pierres,
De cathédrales levées,
D’îles gravées face au ciel,
De royaumes engloutis
De villes échouées sur les grèves,

Pays de pardons, de bannières,
De chapelles oubliées,
De chants illuminés,
De danses, de musiques,
De fêtes et de nuits,

Pays de solitude,
De poèmes enterrés,
De patience et d’espoir,
D’attente sans retour,
De feux inextinguibles,

Pays de foi,
De pèlerins transis,
Brûlés de l’intérieur,
De moines indestructibles,
Consumés dans la glaise,

Pays de ciels,
De matins incendiés,
D’ajoncs et de genêts,
De chemins et de nids,
D’auberges où la table est mise,

Pays de la parole
Où les siècles demeurent,
Où les voix ne se taisent,
Pays sans fin, sans limites,
Cherchant toujours son horizon,

Pays de rois, de prophètes,
Où l’on devine entre les lignes,
Où l’on croit comme on aime
Et où l’on cherche Dieu
Au plus secret de soi.




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