
Blog Jean Lavoué "Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez." Tatanga Mani, Pieds nus sur la terre sacrée... "Il faut reboiser l'âme humaine." Julos Beaucarne
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mercredi 30 avril 2008
mardi 29 avril 2008
Tu creuses
Le lit clos des heures,
Témoin de quelles noces !
L’ajonc frappe
Aux carreaux du temps,
Et dans les noirs fourreaux
Le feu mène sa danse.
Sur les granits de l’enfance
Tu trouves ces mots étranges
Gravés pour une fête,
Ta demeure inutile,
Et ton sac enfin prêt
Pour l’ultime voyage.
Tout un orchestre sacré
Se lève,
T’accompagne
De ciels,
De pommiers en fleurs,
De fous de Bassan,
De mouettes,
De cormorans huppés.
Le lit clos des heures,
Témoin de quelles noces !
L’ajonc frappe
Aux carreaux du temps,
Et dans les noirs fourreaux
Le feu mène sa danse.
Sur les granits de l’enfance
Tu trouves ces mots étranges
Gravés pour une fête,
Ta demeure inutile,
Et ton sac enfin prêt
Pour l’ultime voyage.
Tout un orchestre sacré
Se lève,
T’accompagne
De ciels,
De pommiers en fleurs,
De fous de Bassan,
De mouettes,
De cormorans huppés.
lundi 28 avril 2008
L’écriture est sans détour,
Et partout l’arbre te fait signe,
Il atteste désormais
A la place du cœur.
Il surgit de nulle part
Dans une lumière de hasard,
Mais tu sais le reconnaître
A d’imperceptibles traces.
Il guette l’instant unique
Où ton regard le croise,
Façonné de nuits d’oiseaux
Eveillé d’on ne sait quel songe,
Rendu soudain à lui-même
Par une présence
Qui ne plie pas.
Et partout l’arbre te fait signe,
Il atteste désormais
A la place du cœur.
Il surgit de nulle part
Dans une lumière de hasard,
Mais tu sais le reconnaître
A d’imperceptibles traces.
Il guette l’instant unique
Où ton regard le croise,
Façonné de nuits d’oiseaux
Eveillé d’on ne sait quel songe,
Rendu soudain à lui-même
Par une présence
Qui ne plie pas.
dimanche 27 avril 2008
La part
Que tu croyais perdue
Est devenue la part bénie.
Elle court
Dans les souliers du temps,
Elle chante à tue-tête
La nuit,
Elle n’a pas son pareil
Pour diviser la peur.
Elle est l’amie,
La souveraine,
Celle que l’on croyait enfuie,
Elle installe l’or du ciel
Sur les tréteaux de ta vie
Et toi, tu n’as que tes deux mains
Pour le changer en fruits !
Que tu croyais perdue
Est devenue la part bénie.
Elle court
Dans les souliers du temps,
Elle chante à tue-tête
La nuit,
Elle n’a pas son pareil
Pour diviser la peur.
Elle est l’amie,
La souveraine,
Celle que l’on croyait enfuie,
Elle installe l’or du ciel
Sur les tréteaux de ta vie
Et toi, tu n’as que tes deux mains
Pour le changer en fruits !
samedi 26 avril 2008
Tes invités sont sans façons,
Ils marchent nus pieds dans l’herbe,
Des feuilles, des ronces sous leurs pas.
Ils se faufilent entre les troncs
De ta forêt natale,
Ils n’ont pas peur de se perdre,
Connaissent l’empreinte des lichens,
Se souviennent des mousses,
De l’odeur des chemins.
Ils te suivent à la trace,
Ils savent que tu es là
Quand tu te poses enfin
Tel un fût immobile.
Il en vient des volées
Sur chacune de tes branches,
Tu les laisses s’appeler,
Se parler à mi-voix.
Les mots sont ton mystère
Ton aube et ton secret,
Tu te plies sans rien dire
A leur offrande végétale.
Ils marchent nus pieds dans l’herbe,
Des feuilles, des ronces sous leurs pas.
Ils se faufilent entre les troncs
De ta forêt natale,
Ils n’ont pas peur de se perdre,
Connaissent l’empreinte des lichens,
Se souviennent des mousses,
De l’odeur des chemins.
Ils te suivent à la trace,
Ils savent que tu es là
Quand tu te poses enfin
Tel un fût immobile.
Il en vient des volées
Sur chacune de tes branches,
Tu les laisses s’appeler,
Se parler à mi-voix.
Les mots sont ton mystère
Ton aube et ton secret,
Tu te plies sans rien dire
A leur offrande végétale.
vendredi 25 avril 2008
Désormais ce serait sans parole
Sans toucher,
Dans la clairvoyance d’une absence.
Mais ses mots,
Il les avait gravés en vous
Comme des graines en pleine terre
Qui n’en finiraient pas de lever.
Ce qui restait à naître
C’était à vous de le révéler,
Sans autre assurance
Que ces gestes entre vous de la fête,
Et ces ciels parfois
Dont la lumière tremblait.
Sans toucher,
Dans la clairvoyance d’une absence.
Mais ses mots,
Il les avait gravés en vous
Comme des graines en pleine terre
Qui n’en finiraient pas de lever.
Ce qui restait à naître
C’était à vous de le révéler,
Sans autre assurance
Que ces gestes entre vous de la fête,
Et ces ciels parfois
Dont la lumière tremblait.
jeudi 24 avril 2008
L’un tient son journal émerveillé,
L’autre livre ses étincelles de nuit,
Toi tu laisses surgir ces carnets
Du souffle dont tu nais.
Un même mouvement
Vous porte aux frontières,
Mais pour toi, la clôture,
Seule l’écriture la dresse !
Pas d’autres vœux que de toucher,
Ici-même, l’instant sacré,
Partout où le vent te porte,
Dans chaque rencontre,
Chaque regard, chaque secret,
Tu guettes les indices
D’un amour en liberté !
L’autre livre ses étincelles de nuit,
Toi tu laisses surgir ces carnets
Du souffle dont tu nais.
Un même mouvement
Vous porte aux frontières,
Mais pour toi, la clôture,
Seule l’écriture la dresse !
Pas d’autres vœux que de toucher,
Ici-même, l’instant sacré,
Partout où le vent te porte,
Dans chaque rencontre,
Chaque regard, chaque secret,
Tu guettes les indices
D’un amour en liberté !
mercredi 23 avril 2008
Y-a-t-il un passage
Dans la forêt des signes,
Une percée soudaine
Vers la terre promise,
Y-a-t-il un visage
Au bout de nos déserts,
Une pâque levée
Au solstice de nos nuits ?
Tu aimerais connaître
L’origine et le chemin,
Et tout cet horizon
Qui s’oriente vers toi,
L’auberge brusquement
Où le cœur s’illumine,
L’instant inattendu
Où l’éternel se livre !
Mets tes pas dans les pas
De l’Inconnu,
Laisse-toi aimanter
Par le son de sa voix,
Des bourgeons aux racines
Rapproche en toi le temps,
Invente la clairière
Qui chante au fond de toi !
Dans la forêt des signes,
Une percée soudaine
Vers la terre promise,
Y-a-t-il un visage
Au bout de nos déserts,
Une pâque levée
Au solstice de nos nuits ?
Tu aimerais connaître
L’origine et le chemin,
Et tout cet horizon
Qui s’oriente vers toi,
L’auberge brusquement
Où le cœur s’illumine,
L’instant inattendu
Où l’éternel se livre !
Mets tes pas dans les pas
De l’Inconnu,
Laisse-toi aimanter
Par le son de sa voix,
Des bourgeons aux racines
Rapproche en toi le temps,
Invente la clairière
Qui chante au fond de toi !
mardi 22 avril 2008
lundi 21 avril 2008
Ces voix qui se sont tues,
Et qui croyaient
Que la vie se partage,
Elles ont fini pourtant
Par regagner
La toile sans couture.
Elles ont fait à la nuit
Un sacre dans les étoiles,
Elles ont couvert de feuilles
Le limon des douleurs.
Elles savent que le ciel
Désormais est en eux,
Et le pain et le vin,
Et l’eau bleue du Jourdain,
Et les mots bienheureux
Qui brûlent comme un feu.
Et qui croyaient
Que la vie se partage,
Elles ont fini pourtant
Par regagner
La toile sans couture.
Elles ont fait à la nuit
Un sacre dans les étoiles,
Elles ont couvert de feuilles
Le limon des douleurs.
Elles savent que le ciel
Désormais est en eux,
Et le pain et le vin,
Et l’eau bleue du Jourdain,
Et les mots bienheureux
Qui brûlent comme un feu.
dimanche 20 avril 2008
samedi 19 avril 2008
Elle viendra,
Portant les aromates,
Le parfum,
Elle se tiendra immobile
Près de son cœur réel,
A sa façon de se taire,
Elle saura bien qu’Il est là.
Elle brisera le vase
Croyant repousser la nuit,
Bien avant l’heure déjà
Elle commandera au soleil,
Elle baignera son pas
De ses cheveux défaits,
Elle annoncera son jour,
L’irruption d’un matin.
Portant les aromates,
Le parfum,
Elle se tiendra immobile
Près de son cœur réel,
A sa façon de se taire,
Elle saura bien qu’Il est là.
Elle brisera le vase
Croyant repousser la nuit,
Bien avant l’heure déjà
Elle commandera au soleil,
Elle baignera son pas
De ses cheveux défaits,
Elle annoncera son jour,
L’irruption d’un matin.
vendredi 18 avril 2008
Tu avais trouvé près d’elle
Le roc, la gravité
La liberté soudaine,
La force de l’été.
Il te suffisait
De la savoir debout,
Quelque part
Dans le soleil,
Pour que le jour s’arrime
Au plus fort de sa joie.
Dans les casiers du ciel
Les mots se déposaient,
Tu les laissais gagner
Le haveneau des nuages,
Le filet des couleurs,
L’eau vive des marées.
Le roc, la gravité
La liberté soudaine,
La force de l’été.
Il te suffisait
De la savoir debout,
Quelque part
Dans le soleil,
Pour que le jour s’arrime
Au plus fort de sa joie.
Dans les casiers du ciel
Les mots se déposaient,
Tu les laissais gagner
Le haveneau des nuages,
Le filet des couleurs,
L’eau vive des marées.
jeudi 17 avril 2008
mercredi 16 avril 2008
mardi 15 avril 2008
lundi 14 avril 2008
dimanche 13 avril 2008
samedi 12 avril 2008
vendredi 11 avril 2008

Il faut partir en agonie,
il faut être abattu comme un arbre
pour libérer autour de soi
une puissance d'amour pareille.
Une vague.
Une vague immense.
Tous ont osé aimer.
En somme il a fallu que la foudre me frappe
pour que tous autour de moi
enfin se mettent debout
et osent aimer.
debout dans leur courage
et dans leur beauté.
Oser aimer du seul amour
qui mérite ce nom
et du seul amour
dont la mesure soit acceptable :
l'amour exagéré.
L'amour démesuré.
L'amour immodéré.
Christiane Singer
jeudi 10 avril 2008
mercredi 9 avril 2008
mardi 8 avril 2008
Ce jour,
Où ne le sachant pas,
Tu filais vers elle
A vive allure,
Où sa voix d’ange peut-être
Déjà te rejoignait,
Où tu ne savais pas encore
Que vos trajectoires bientôt
Se frôleraient,
Quelque chose en toi
Croyait-il donc la saisir ?
Ou bien est-ce elle
Qui t’appelait
A suivre la route
Que toute chair désignait ?
Le bruissement d’un jardin
Où le sang des roses,
En toi aussi,
Un jour coulerait.
Où ne le sachant pas,
Tu filais vers elle
A vive allure,
Où sa voix d’ange peut-être
Déjà te rejoignait,
Où tu ne savais pas encore
Que vos trajectoires bientôt
Se frôleraient,
Quelque chose en toi
Croyait-il donc la saisir ?
Ou bien est-ce elle
Qui t’appelait
A suivre la route
Que toute chair désignait ?
Le bruissement d’un jardin
Où le sang des roses,
En toi aussi,
Un jour coulerait.
lundi 7 avril 2008
dimanche 6 avril 2008
vendredi 4 avril 2008
Pour Christiane,
Il y a un an, ce 4 avril,
Dans la douceur de ce jardin...
J'habite le jardin
où personne ne prétend avoir raison
et où les arbres plient
sous le poids des fleurs.
Christiane Singer
Maintenant que ta nuit
Est sans couture,
Tu peux veiller sur nous
Sans partage
Femme des doux éveils
Et de la longue attente,
Tu peux nous protéger,
Nous consoler,
Nous mettre au monde,
Tu peux laisser gagner en nous
Le feu de ton amour.
La femme des longues patiences
Dans les sèves,
Dans sa fièvre
Ecartant ses voiles,
Craquant ses carapaces
Glissant hors de ses peaux
La femme des longues patiences
Se met lentement au monde
Dans ses volcans, dans ses vergers
Cherchant cadence et gravitations
Etreignant sa chair la plus tendre
Questionnant ses fibres les plus rabotées
La femme des longues patiences
Se donne
Lentement
Le jour
Andrée Chédid
Il y a un an, ce 4 avril,
Dans la douceur de ce jardin...
J'habite le jardin
où personne ne prétend avoir raison
et où les arbres plient
sous le poids des fleurs.
Christiane Singer
Maintenant que ta nuit
Est sans couture,
Tu peux veiller sur nous
Sans partage
Femme des doux éveils
Et de la longue attente,
Tu peux nous protéger,
Nous consoler,
Nous mettre au monde,
Tu peux laisser gagner en nous
Le feu de ton amour.
La femme des longues patiences
Dans les sèves,
Dans sa fièvre
Ecartant ses voiles,
Craquant ses carapaces
Glissant hors de ses peaux
La femme des longues patiences
Se met lentement au monde
Dans ses volcans, dans ses vergers
Cherchant cadence et gravitations
Etreignant sa chair la plus tendre
Questionnant ses fibres les plus rabotées
La femme des longues patiences
Se donne
Lentement
Le jour
Andrée Chédid
jeudi 3 avril 2008
mercredi 2 avril 2008
C’est juste aux pieds de Celui
Dont tu avais célébré les silences
Que le Poème t’avait conduit,
Et tu ne savais pas
Que son âme tremblait,
Qu’il n’avait d’autre signe
Que cette joie entre vous,
Cet espace vertical
Entre le ciel et vous.
Nulle échelle dressée
Sur les contreforts du vent
Pour vous prendre avec lui,
Mais ce chant,
Cette élévation,
Cette cordée lumineuse,
Cet embrasement si doux,
Cet accord vers les cimes.
Dont tu avais célébré les silences
Que le Poème t’avait conduit,
Et tu ne savais pas
Que son âme tremblait,
Qu’il n’avait d’autre signe
Que cette joie entre vous,
Cet espace vertical
Entre le ciel et vous.
Nulle échelle dressée
Sur les contreforts du vent
Pour vous prendre avec lui,
Mais ce chant,
Cette élévation,
Cette cordée lumineuse,
Cet embrasement si doux,
Cet accord vers les cimes.
mardi 1 avril 2008
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