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jeudi 28 septembre 2017

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Si le Poème se fait plus rare,
C'est peut-être qu'il cherche en toi
Une autre terre ou germer,
Un autre silence ou peut-être un désert,
Un vide inaccessible,
Un espace dénudé ;

Contente toi du peu qui t'accompagne,
Des marées de ton pas,
Des graviers du chemin,
Des rives sans soucis ;

Sens le monde en toi comme il gravite
D'un souffle vivifiant,
D'un flux sans impatience,
D'une profusion de joie ;

Fais taire toute autre quête,
Bois l'air qui te visite,
Avance au rythme des nuées,
Sois ce ciel pacifique ;

Rien ne t'est plus précieux
Que ces instants volés à l'inquiétude :
Accorde-toi à ce rien qui t’appelle,                 
Sans désirer rien d'autre,
Sans élever la voix.


Jean Lavoué




















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dimanche 24 septembre 2017

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Quand deux "sourciers" se rencontrent,
Dans l'inattendu de leurs chants,
Ils ont hâte de partager le souffle qui les a réunis
Et de conduire le plus grand nombre à cette Source !

Les mains vides,
Le cœur ouvert,
Nous avons laissé, Pierre d’Andrea et moi-même, le Poème nous conduire
Vers cette œuvre commune que nous vous partagerons bientôt,
A vous les amis qui aurez été ici les témoins silencieux et chaleureux
De cette naissance dans l'invisible.

Dans quelques jours,
Quelques semaines tout au plus, nous vous en dirons davantage
Sur la manière de rejoindre cette œuvre musicale et poétique commune
À laquelle vous êtes intiment mêlés.

Un Chant pour vous au goût de Source,
De fraternité et d'amitié…  





Jean Lavoué



















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jeudi 21 septembre 2017

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            Photo  Sergio Naturalité



Oh mon fleuve aux eaux de feuilles
Et d'automne promis,
Tu fais corps avec les racines
Et les fougères déjà roussies.                
Tu te montres patient
À l'ordre des marées,
Tu ne veux rien précipiter
Car chaque instant t'attache au port.

Tes sous-bois, tes polders
Ont des élans de flammes,
Tu remontes vers moi des viviers de l'enfance.
Je suis en bonne compagnie
Lorsque tu coules en moi.
Le grèbe et le courlis, l'aigrette et le canard
Anticipent la pluie de tous leurs chants sauvages.

Bientôt tu ne seras qu'une alliance de flots,
Terre et ciel confondus de rumeurs en partance.
Je ne cherche jamais à devancer ton pas :
Tu es de chaque soir l'inaccompli du jour
Où l'océan se donne.
Je remonte avec toi vers les grèves enfiévrées
Où tu t'étourdiras de vagues et d'espace
Sous les liserés du sel
Et le feu sans partage de tous les sables gris.

Je ne t'ai rien donné et tu m'as tout remis :
Les mots, le Chant, l'espoir,
La marche sans objet, la présence sans bruit.
Je ne peux que louer ton ardente patience,
Tes lents plissements d'ailes
Pour faire face aux vents,
Ta jeunesse insolente,
Tes berges sans confort.

Tu es le prince ici d'un monde dont l'avenir
Est noué au silence,
Aux matins de la vie.


Jean Lavoué
















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mercredi 13 septembre 2017

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Le silence aura raison
De toutes tes folies,
De tes années d'errance,
Ces avalanches de bruits ;

Tiens-toi simplement chaque jour
En retrait de toi-même, 
Trouve le lieu de ton repos
Laisse-toi traverser !

Tu n'as rien à gagner
Sur les remparts de tes projets :
Rejoins les grèves de tes enfances,
Communie aux courants, aux marées !

Le souffle, sans un mot,
Saura bien te guider
Vers l'espace ouvert                   
Où ton Chant est gravé.


Jean Lavoué



























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samedi 9 septembre 2017






Le Chant, c'est la voix de l'ami
Qui résonne à midi,
C'est ce projet d'enfance
Qui monte de la terre,
C'est ton corps en partance
Pour des voies souveraines,
C'est la berge du fleuve
Qui te réconcilie.

Le Chant, c'est la douceur des humbles,
Le courage accordé,
La maladie tapie
Sous la faiblesse des mots,
Le miracle fraternel,
La confiance aux aguets,
La main qui se propose,
Le courage partagé.

Le Chant, c'est l'épreuve des îles,
La solidarité au cœur,
Le goût de reconstruire,
De tenir tête aux vents,
Les gestes qui relèvent,
Les villes fracassées,
Saint-Martin et Saint Barth
La force de redresser.

Le Chant, c'est l'âme qui restaure
Toute la force d'aimer,
Notre marche silencieuse
Tutoyant les marées,
Ce chemin des semailles
Où nous sommes comblés
De graines de lumière,
De doutes traversés.

Le Chant, c'est se tenir au large
Au plus près de soi-même,
Précipices ou fontaines,
Sans jamais renoncer,
C'est le rythme en jeunesse,
L'écho de nos matins,
Ce bonheur qui nous porte
Quand nous sommes blessés,
Cette joie chevillée
Quand nous allions sombrer.

Le Chant, c’est notre vraie déroute
Quand nous ne savons où aller,
Notre foi sans écho,
Nos murs et nos œillères
Jusqu'à cette fissure
Qui soulève la pierre,
Ce fleurissement de femme,
Ce printemps des lisières,
Cette voix reconnue,
Ce prénom murmuré.


Jean Lavoué




jeudi 7 septembre 2017









Maître Tokuda dit :

“ Il n’y a rien à acquérir, seule compte la
 pratique

Ouvre tes mains, abandonne-toi

Ne sois rien et le Tout sera ”


*


Rejeter l’enseignement

Du maître zen

C’est le mettre en pratique


*


On ne peut avec sa main

Effacer les rides

A la surface de l’eau



Alain Durel, photos et textes

Photo Maître Tokuda Senseï



Ei Taï-Ji ou la montagne du silence,

L’enfance des arbres, septembre 2017


« L’expérience intense en juillet 2002 d’une sesshin (retraite) guidée par le maître Zen Tokuda Sensei, à Eitaï-Ji, «le Temple de la paix éternelle», situé dans les Alpes maritimes. Les poésies de ce recueil sont le fruit de cette expérience unique. Puisse le lecteur être attentif à tout ce qu’elles ne disent pas ! » Alain Durel




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Vous pouvez commander ce recueil à L’enfance des arbres, 3 place vieille ville 56 700 Hennebont, prix 11 euros, frais de port 3 euros pour 1 ou deux exemplaires, gratuits à partir de 3 exemplaires.




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