Traduire

jeudi 29 septembre 2011

L'épiphanie est ce qui advient
au croisement d'un dedans qui n'est pas un dedans
et d'un dehors qui n'est pas une extériorité

Bernard Sichère


Pour que plus volontiers sur terre
La beauté habite

Hölderlin
.







Nous nommerons cet appel invocation silencieuse de l’être, en nous vers plus que nous-mêmes. Et nous veillerons à ne pas en dire plus. Et surtout pas à vouloir mettre la main sur Cela qui a délivré pour nous l’espace, parce que depuis le premier jour anéanti à la croisée qui nous sauve. Au point que toute retenue en deçà du lieu même de sa disparition nous laisse aux prises non seulement avec une absence mais, plus encore, avec la trace lumineuse qu’il laisse en se retirant.

JL






.

mercredi 28 septembre 2011

.





Nous n’échapperons pas au lieu de cette visitation. Nous habiterons son bord, abri de l’être. Nous nous laisserons défaire par cette nudité du lieu qui nous révèle à nous-mêmes Cela qui vient ; que nous ne nommerons pas, sinon de cette majuscule apposée au plus commun d’entre les mots dont nous ne saurons rien dire. Sinon qu’Il est et qu’Il vient. En connivence avec cela qui de nous est appelé à disparaître, mais non la trace du corps, son empreinte de nuit en pleine lumière.


JL






.

dimanche 25 septembre 2011

.






Demeure pour l’homme la possible habitation de la clairière qu’il est : au bord de quel vide qui n’est pas néant, mais espace ouvert à l’accueil de Cela qui vient ; telle une lumière qui se révèle en se donnant ; comme la trace qu’elle a laissée en se retirant, sans s’épuiser. Terre dégagée de l’intériorité qui ne cherche plus à saisir, mais qui est saisie par Cela même qui lui échappe tout en l’altérant. Sacré de tout être qui reste promesse tout autant que toucher.

JL









.
[URL=http://www.compteur.fr][IMG]https://www.compteur.fr/6s/1/6057.gif[/IMG][/URL]