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dimanche 30 avril 2023

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Toutes ces idées sacrées,
Toutes ces images saintes
Qui n’ont pas partie liée avec ton souffle
Deviennent des armes dans ta main
Contre toi-même et contre les autres...

Seul ce qui te traverse te dépossède,
Te fait mendiant d’amour sur cette terre,
Pauvre parmi les pauvres,
Capable de fraternité et d’adoration
Dans le même élan.

Ne va donc pas chercher au-dehors
Ce qui t’engendre du dedans !
Apprivoise ce vide qui t’appelle !
Laisse ruisseler la source en tes déserts !
Honore ce rien,
Laisse-toi susciter par ce vent inconnu qui te libère !

Jean Lavoué, 27 avril 2015
In « Ce rien qui nous éclaire » L’enfance des arbres 2017
Photo JL avril 2022










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samedi 29 avril 2023

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Qui nous rendra 
Des matins de silence
D’enfance nue et d’immersion 
Dans un monde sans écran ?

Toujours plus difficile d’échapper 
À l’emprise insidieuse
De cette intelligence numérique
Où nous sommes faits comme gibier 
Dans les phares des voitures

Nous gardons pourtant en nous 
Des réserves de solitude inemployée
Pourquoi les troquerions-nous
Contre des flux d’images falsifiées ?

Il nous faut entreprendre
De patients exercices de dépouillement 
Pour nous accorder à nouveau 
À notre liberté intérieure 

Quelques pas sans pensées
Sur des chemins de terre
Entourés d’arbres et de fougères 
Guettant des mots surgis de rien
Au plus près de soi 
Valent mieux que ce miroir aux alouettes
Qui nous détourne de nous-mêmes

À tous les amis comme à moi-même 
Je nous souhaite des sorties de route heureuses
Et des printemps bruissant de chants d’oiseaux 
Loin des autoroutes de la curiosité 
Du divertissement et de la vie artificielle. 

Jean Lavoué, Blavet, 28 avril 2023
Photo JL Berges du Blavet 28/04/23










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vendredi 28 avril 2023

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Être là simplement
Pour couronner le monde
D'un regard de joie :
Quelle vocation
Siérait-elle plus à l'homme ? 

Où serait la beauté de ce qui nous entoure
Sans notre regard,
Où l'élan de l'arbre,
Où la course sauvage des animaux,
Pour qui le chant des oiseaux,
L'arc-en-ciel des fleurs ?

Mais nous avons appris
À ne voir que l'utile,
À ne mesurer que l'exploitable
Et à nous taire sur l'essentiel. 

Nous avons oublié
De demeurer tranquilles
Avec ce que nous contemplons. 

Il est grand temps
De convertir nos yeux
À une autre présence ! 

Celle-ci dût-elle nous rendre plus pauvres
Et pourtant souverains. 

Jean Lavoué, 27 avril 2021
Photo JL La Chesnaie 27/04/21












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jeudi 27 avril 2023

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Ce que les oiseaux nous disent du monde

Par Mathieu Yon, le 18 avril 2023, pour Reporterre, le média de l’écologie 

De sa rencontre avec un rouge-gorge, le maraîcher bio Mathieu Yon s’interroge : trouverons-nous un jour un langage commun pour que la nature et ses maux ne restent pas silencieux ?

Ce matin dans mon champ, j’ai vu un rouge-gorge pris sous un voile d’hivernage. Je l’ai enveloppé dans mes mains pour le sortir. À cet instant, il n’y avait ni réflexion ni émotion de ma part. Je ne pensais à rien. Il y avait seulement un geste simple et un lien fragile avec le monde. Le rouge-gorge m’a regardé une seconde, puis il s’est envolé.

Certains médias, certains membres du gouvernement emploient le mot « barbare » pour décrire les manifestants de Sainte-Soline. Historiquement, ce mot désigne ceux dont on ne comprend pas la langue. Il n’y a donc plus de curiosité, plus de désir de découvrir les langues de Sainte-Soline ou de Notre-Dame-des-Landes. De nombreux efforts sont au contraire déployés pour les maintenir en dehors du discours. Pourtant, il faudra bien essayer de mettre des mots entre nous.

Mon rouge-gorge n’était pas un barbare. J’ai même cru qu’il me dirait quelque chose sur les violences qui traversent la société. Mais il n’a rien dit, me jetant à peine un regard, comme une miette de pain. Et il s’est envolé. J’aurais pu lui demander sa langue maternelle et ce qu’il pensait du mot « barbare ». J’aurais pu lui parler de Sainte-Soline et du ciel bleu qui ressemble de plus en plus à un désert.

J’ai oublié toutes ces questions. Mais pendant un instant, j’avais une encre rouge dans ma main. Après son envol, cette tache d’encre n’a pas voulu partir. Elle est encore dans ma paume lorsque j’écris ces lignes sur une page blanche, assis à la table de la cuisine. Cette encre rouge plie les bruits du monde dans un placard et fait remonter un son faible, ténu, mais qui ne lâche pas : comme si on pouvait entendre une tige d’herbe frottée par un archet invisible.

Sans elle, à qui pourrais-je dire que la pluie me manque, et que nos infrastructures très sérieuses ne fabriqueront pas les nuages ? Sans elle, comment pourrais-je noter l’apparition des premières coccinelles et saluer l’orage comme le tracteur du voisin ?

Ce qui coule dans nos veines

L’encre rouge ne parle pas sur les ondes, on ne l’entend pas sur les réseaux sociaux. Mais on peut l’apercevoir dans l’innocence du ver de terre qui n’insulte pas le soc, dans la rivière qui n’accuse pas la sécheresse, ou dans le regard du rouge-gorge qui ne réprimande pas le maraîcher, mais qui laisse couler un peu d’encre dans sa main pour qu’il puisse noter son langage.

Personne ne voit que la bataille est perdue, et que cette défaite nous honore, car elle nous rend vulnérables. Ceux qui veulent la victoire à tout prix me font de la peine. Ils sont tous condamnés à réussir, et ils ne connaîtront jamais le goût brûlant de la perte. Ce goût que l’on ressent lorsque la vie prend une tournure inattendue, attirée par un chemin de traverse.

Les vainqueurs, qu’ils soient de gauche ou de droite, méprisent le courage du rouge-gorge affichant vaillamment sa défaite sur son poitrail. Ils le méprisent, car ils savent que cette encre rouge ne coule pas dans leurs veines, et que leurs triomphes laisseront un goût de satisfaction repue.

Laisser une trace

J’ai essayé de partager avec vous l’encre rouge de la défaite, comme une phrase impossible à terminer ou une histoire sans fin. J’ai essayé de traduire le silence du rouge-gorge qui était dans ma paume ce matin. Un jour, nous tomberons si bas que nous commencerons à côtoyer les brins d’herbe et les oiseaux comme des compagnons du langage. Nous avons encore beaucoup à perdre pour y parvenir.

Quand notre objectif ne sera pas de réussir, mais de préparer la suite, alors nous aurons gagné. Car nous aurons fabriqué un langage commun, comme un outil que l’humanité vient d’apprendre à manier. Cet outil inventera d’autres usages du monde : des manières de cultiver qui régénèrent les sols, des manières de se déplacer qui augmentent les ressources, et bien d’autres choses encore.

Quand nous aurons trouvé ce langage, même si le climat est perdu, même si les saisons ne reviennent pas, nous aurons laissé une trace que les générations futures pourront lire. Une trace qui leur donnera la possibilité d’inventer une autre histoire. Si nous parvenons à cela, nous éprouverons la joie du travail inaccompli. Et nos vies n’auront pas été vaines.









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mercredi 26 avril 2023

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Quand tes heures bleues 
Seront accordées
Au frôlement du vent
Dans tes branches 
Quand tu ne sentiras 
Plus de division en toi
Quand du silence jaillira
La petite étincelle de la joie
Tu n’auras d’autre quête
Que cet abîme sans fond
Au cœur duquel tu es plongé
Avec toute la profusion du vivant 

Libre de toute attache
Et séparé de rien 
Laisse-toi alors ouvrir
Par le soleil qui te cherche 
Prépare-toi à fleurir
Comme bourgeon d’avril
Tiens-toi dressé
Sous l’écorce de la patience
Emplis la paume de tes mains
De l’irradiante présence 
Élargis doucement
L’aire qui te consume

Fais que rien n’échappe
À son ardente lumière 

Jean Lavoué, 24 avril 2023
Photo JL Baden 23/04/24










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mardi 25 avril 2023

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Dieu, c’est l’abîme intérieur.

C’est en nous, c’est nous-mêmes. C’est en nous.

Si on le supprime, on se supprime.

C’est aussi simple que ça. 

C’est pas une institution, c’est pas un temple,

C’est même pas un livre fut-il dit « sacré »,

C’est l’abîme intérieur.

Si on l’ignore, si on ne s’y risque pas,

En le supprimant, on se supprime nous-mêmes.

Le plus instructif de la vie, c’est la présence,

C’est cette chose silencieuse qu’on porte dans la cage thoracique,

Qui s’avance avec nous,

C’est ce qu’on sent de quelqu’un, c’est comme il est,

C’est quelque chose d’indicible.

Ça passe quand on écoute Chopin, par exemple,

Quand on se tait,

Quand on fait l’inverse de ce que je fais en ce moment,

C’est quelque chose qui passe, voyez, qui est le plus grand,

Est indicible

Et c’est peut-être le vrai maître, en fait… c’est… peut-être…


Christian Bobin, La grande librairie


https://www.facebook.com/groups/568150309909810/permalink/6186149964776455/


Photo Dominique Errante












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dimanche 23 avril 2023

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Les nuages dialoguent avec le ciel d’avril 
Le Blavet se prépare aux pluies d’Ouest
Bientôt les enfants empliront la maison
De leurs rires joyeux

J’ai repris la marche quotidienne
Je tiens la maladie en respect
Je reprends souffle
Mes jambes vont à nouveau
D’un pas allègre
Fouler l’herbe du monde 

Les chèvres ont nettoyé les talus
Sous les remparts de la ville
Le fleuve sans une ride
Prend ses aises

Sous les doigts fins du printemps
Les branches se couvrent de vert tendre
La palette des saisons respire à nouveau
De toutes ses couleurs

L’odeur de ronces brûlées
Envahit les berges
Contre le vieux mur resplendit
La joie des simples

Je me mêle sans rien dire 
À la salutation des oiseaux
Le merle transfigure de son chant
Le sourire des passants

Entre les mots
J’ouvre des clairières dans l’azur 
Dans le moindre frémissement de branche
Scintille la lumière du silence

Je renais à l’enchantement du monde
Et je sème une nouvelle fois des graines 
Dans la terre du poème.

Jean Lavoué, Le Blavet, 21-22 avril 2023
Photos JL 21/04/23










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samedi 22 avril 2023

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Je ne saurais trop vous conseiller l’écoute de ce joyau, véritable testament poétique de Christian Bobin, un peu plus de deux mois avant sa mort. Le 11 septembre 2022 à Crans-Montana (Suisse) dans une conversation qu’il a intitulée « Les délivrantes », après avoir présenté la peinture de Sylvie Dattas, il parle longuement de l’amour de plusieurs femmes ayant libéré autour d’elles des forces de création, de poésie et d’inspiration : Dora Diamant, Anna Akhmatova, Lydia Tchoukovskaïa, Nadejda Mandelstam, Inna Sokolova… Un véritable livre inédit de Christian Bobin, dédié une fois encore à toutes les « plus-que-vives » et livré par la parole brûlante de celui qui pressent n’être déjà plus qu’une étoile filante dans le ciel offert à tous de l’écriture et de la poésie…

JL





vendredi 21 avril 2023

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Chaque jour je recommence
Je m’abandonne
Au souffle
Je laisse monter
La sève du silence

Je ne crois pas d’abord
Aux bourgeons de la bonté
Mais je me fie
À l’humilité sans preuves
Des racines

Je fais confiance
À L’éclat du soleil
Se reflétant sur les ailes 
Des papillons du printemps

Je laisse 
Les jeunes pousses des arbres 
Et les genêts du ciel
Couronner mon chemin
D’élan et de jeunesse

Même les terres au loin
Aux flancs éclos
De mille bombes
Aspirent à cette paix
Aux couleurs arc-en-ciel 

Je réapprends à marcher
À respirer
À aimer
J’écris à l’encre du fleuve
Des vœux pour la paix 

Je parsème 
De pâquerettes sauvages
Ma prière
Pour ces villages
Et ces sols dévastés 

Je suspends
À l’ombre des branches
Tant de visages
Douloureusement aimés 

Je laisse chaque pas
Trouver les mots
De premier jour
Compagnons de l’étoile
Et du brin d’herbe 

J’ouvre à nouveau
Les cahiers
De la campagne bleue
Qui me tend les bras

Je laisse résonner
Au loin
L’écho du vent
Et le chant
Des oiseaux de mer 

Jean Lavoué, Le Blavet, 
20 avril 2022

Photo JL 20/04/22 







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jeudi 20 avril 2023

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De passage à Paris pour aller à la rencontre du petit Antoine (cf. post du 14 avril), j’en ai profité pour rendre un dernier hommage à Jacques Gaillot, « l’homme au sourire désarmant », dont les obsèques étaient célébrées à l’église Saint-Médard ce mercredi après-midi. On m’a transmis le texte de l’homélie que je partage ci-dessous évoquant sobrement « la poésie » que fut sa vie… Son itinéraire fut « une poésie en train de s’écrire avec les mots de la vie, souligne le père Franz Lichte, un spiritain qui vécut longtemps aux côtés de Jacques Gaillot, les mots de la souffrance, les mots des questions du temps, les mots de l’Évangile, qui se concrétisaient au fur et à mesure en actes »… « Chers amis de Partenia, écrivait de son côté l’évêque des exclus, j’ai fait un rêve d’être différent dans l’unité et de rester moi-même, solitaire, solidaire. Celui de pouvoir annoncer un Évangile de liberté sans être marginalisé… J’ai fait un rêve et ce rêve est devenu réalité. »


JL





 

« Samedi et dimanche dernier, avec une équipe d’aumônerie, nous étions à la maison d’arrêt de Fleury Mérogis pour célébrer l’eucharistie avec deux groupes de détenus. A l’occasion, nous n’avons pas pu nous empêcher de penser à Jacques qui ne ratait jamais ses rendez-vous avec des détenus, dans diverses prisons de France. Des femmes, des hommes, jugés, condamnés, rejetés, blessés, laissés au bord et même en-dehors de la société, recevaient ainsi, régulièrement les visites de Jacques qui se refusait de les abandonner à leur sort, pour leur rappeler leur dignité, malgré tout leur passé…

En même temps que Jacques se savait condamné sur son lit, à l’hôpital Pompidou, la liturgie de la Semaine Sainte nous renvoyait à son parcours de vie, un peu comme l’écriture d’une poésie en continu, qui s’écrivait chaque jour, avec les mots de la vie, les mots de l’actualité, les mots de la souffrance, les mots des questions du temps, les mots de l’évangile. Ces paroles se concrétisaient au fur et à mesure en actes, pour être en conformité avec la parole Dieu.


Comme le bon samaritain, Jacques ne craignait pas d’être en retard à une obligation, si un besoin pressant se présentait sur la route. L’institution, les structures devaient savoir attendre. Évidemment, pour celles et ceux qui étaient avec lui, ce n’était sans doute pas facile de le suivre sur ce chemin d’évangile qu’il avait choisi. 

Il était alors, pour certains, plus facile d’enfermer Jacques derrière des caricatures, des idées toutes faites, un peu comme pour se protéger soi-même d’un questionnement, d’une quelconque remise en cause. Les excuses sont nombreuses pour ne pas avoir à dévisager l’autre souffrantsur la route. Les écrans se dressent facilement, pour ne pas avoir à regarder en face le blessé de la vie. Un prêtre se justifie vis-à-vis d’une impureté qu’il contracterait en touchant au sang de la victime d’un brigand, un Lévite prétexte un retard possible pour la prière au temple…


Jésus n’a-t-il pas été lui-même condamné parce qu’on aurait aimé le limiter à son identité de fils de charpentier, originaire de Nazareth, d’où rien de bon ne pouvait sortir, un désobéissant à la loi, un négligeant du jour du sabbat, un rebelle à la règle de ne pas s’adresser à un païen ou à une étrangère, pécheresse de surcroit, et là, sur la route, de toucher à un homme blessé, ensanglanté… Ah qu’il est facile d’enfermer quelqu’un dans ses audaces. La presse, ces jours-ci, n’a pas manqué d’enfermer Jacques dans ce personnage rebelle, progressiste, contestataire, sanctionné, relégué, ou dans cet évêque rouge …


Mais la poésie de la vie de Jacques s’écrivait ailleurs, autrement. Elle proclamait ses rimes avec l’homme blessé, rencontré au hasard de sa route, sans distinction de religion, de condition, au risque bien sûr de se faire avoir, mais se faire abuser par un pauvre hère, n’est-ce pas d’une certaine façon, lui rendre justice ? Il n’est écrit nulle part que le pauvre Lazare était un bon pauvre, juste, sage et soumis !


La poésie de Jacques a longtemps rimé avec Partenia, cette auberge dans laquelle il a conduit des milliers de blessés de la vie, de l’Église, de la société. Des femmes, des hommes, des jeunes, qui dans l’église et hors de l’église, avaient le sentiment de ne pas exister, celles et ceux qui se sentaient laissés au bord du chemin, non concernés par ce qui leur était proposé. Ils trouvaient là, dans ce diocèse virtuel, inventé pour eux, une ressource de foi, une proposition d’espérance, un havre de paix, un baume d’amour, une humanité bien charnelle qui leur permettaient de cicatriser leurs profondes blessures…


Avec Droit devant, les engagements rimaient avec un soutien indéfectible aux sans-papiers, ces migrants en quête de vie, parqués dans des bidonvilles insalubres, dans nos banlieues, souvent pas loin de déchetteries, de lignes de chemin de fer, d’autoroutes ou de cimetières…


A travers l’art du sens du service qui était devenu chez lui comme une seconde nature, Jacques a su se rendre le prochain de tous ces blessés, qui avaient besoin, à un moment de leur vie, d’une parole, d’un geste, d’un soutien, d’un regard bleu de compassion. Et si notoriété il a eu, il s’en est servi, au cours de ses nombreuses manifestations, pour le soutien de ces exclus, de ces incompris, de ces souffrants…

N’était-ce pas là la place d’un évêque ? Question bien ancienne !N’était-ce pas la place de Jésus sur les chemins de Palestine, à la table des publicains et des pécheurs, se laissant toucher par des femmes de mauvaise vie ? La croix n’était effectivement pas la place du fils de Dieu, mais l’homme l’y a bien crucifié !


Jacques, que le poème de ta vie, continue encore longtemps à enduire avec le baume de l’amour, les blessures des mutilés que notre monde, notre société, notre église laisse au bord du chemin ! »


Franz Lichte


Célébration d’au revoir à Jacques Gaillot    1 jn, 3, 14-20, Ps 26, Lc 10, 25-37


Photo JL ce 19/04/23








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