Ces traces dans le sable des heures
Que tu ne sais pas lire
Et dont tu ne sais où elles vont
Ni d’où elles viennent
Tu en éprouves en toi pourtant
Pluie d’étoiles effacées
Le mouvement et l’éclat
Lumières du silence
Accrochées au chemin
Feuilles d'automne épousées par le
vent
Sauvées en leur jubilation même
Et cet appel à te couvrir toi-même
D'un manteau de nuit et d'allégresse
Pour entreprendre en dansant
Ta constellation dans l’inconnu
Le soir qui grignote un peu plus
Chaque jour ton espace souverain
L’ombre à laquelle tu te rends
Soudain sans défenses et sans aveu
Tellement assuré cependant
Que la lampe de ces pas clignotant à
l’obscur
Saurait bien te guider sans preuves
ni certitudes
Vers des matins sans prises
Vers des printemps confiants
Des
soleils inattendus.
Jean Lavoué
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