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mercredi 30 novembre 2016

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Ces traces dans le sable des heures
Que tu ne sais pas lire
Et dont tu ne sais où elles vont
Ni d’où elles viennent
Tu en éprouves en toi pourtant
Pluie d’étoiles effacées                    
Le mouvement et l’éclat

Lumières du silence
Accrochées au chemin
Feuilles d'automne épousées par le vent
Sauvées en leur jubilation même

Et cet appel à te couvrir toi-même
D'un manteau de nuit et d'allégresse
Pour entreprendre en dansant                                   
Ta constellation dans l’inconnu

Le soir qui grignote un peu plus
Chaque jour ton espace souverain
L’ombre à laquelle tu te rends
Soudain sans défenses et sans aveu

Tellement assuré cependant
Que la lampe de ces pas clignotant à l’obscur
Saurait bien te guider sans preuves ni certitudes
Vers des matins sans prises
Vers des printemps confiants
Des soleils inattendus.


Jean Lavoué






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jeudi 24 novembre 2016

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        Photo by Cop. Vinay Selvaraj





Le Poème
Est le plus court chemin
Du silence à la joie !


Jean Lavoué







































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dimanche 20 novembre 2016

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      Photo JL, prise ce dimanche matin 20 novembre, après la violente tempête de la nuit sur la Bretagne :


Le Liquidambar dans sa gloire !

Bel arbre de lumière
Miracle de tempête apaisée
Tu tapisses nos cœurs
De matins sans déclin.


Jean Lavoué







































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samedi 19 novembre 2016

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Le monde broie du noir
Mais il suffit d’ouvrir les yeux 
Pour saisir encore le chant des couleurs
Sentir en soi le frémissement des feuilles                   

L'arbre retient son souffle
Et brûle comme un encens
Les dernières larmes de la joie

Les roux de l'automne
Ont composé pour la rivière
Un vaste châle de prière 
Où s’enroulera sa nuit

Je mesure à pas lents
Les progrès de l'hiver 
La nudité du vent
L’enfouissement de la lumière
Les clameurs d’aube sur la mer

Le soleil qui descend
Prépare en nous sa sève
Il est temps pour chacun                         
De regagner la source   
          
Il est temps de migrer
Loin des branches invulnérables
Il est temps de se glisser
En patience de bourgeons            
Jusqu’aux racines du silence.


Jean Lavoué





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mardi 15 novembre 2016

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        Photos : Bernard Mereur






Pour Bernard, compagnon du Poème
dont le silence nous a rejoints en cette nuit du 4 au 5 novembre 2016…
Pour Marie-France, en signe d’affection


De s'approcher des nuages
L'arbre prend-il argument
Pour tutoyer le ciel ?

De rejoindre la mer
La rivière décide-t-elle pour autant
De n’être plus qu’océan ?

De remonter vers la source
Donne-t-il au saumon
L’audace de s’y perdre ?

De s'échapper du nid
Donne-y-il à l'oisillon
L'assurance d'embrasser la terre ?

De se pencher à la fenêtre
Donne-t-il à l'amoureux
Le secret du chant qui le réveille ?

De s’abaisser vers l'ultime saison
Donne-t-il à l'automne
L’élan pour couvrir d'or le temps et ses mystères ?

De renoncer à nos limites
Nous ferait-il trouver
Plus amples certitudes ?

De s'éloigner du doute
Couronnerait-il notre foi
D'aurores plus tremblantes ?

De célébrer nos matins
Comblerait-il nos jours  
De lumières inconsolées ?

D'apprivoiser l'absence
Nous guérirait-il un seul instant
De ce grand vide à nos côtés ?

De s'enraciner dans le silence
Donnerait-il au pauvre
Un cœur plus vide que ses mains ?

De nous enfoncer vers notre nuit             
Nous retiendrait-il de caresser la vie
En son galop éphémère ?

D'ignorer le son de l'éternité
Nous empêcherait-il d'en goûter ici même
L'éclat

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             La percée nécessaire ?


Jean Lavoué

dimanche 13 novembre 2016

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   Marie et Mathias, originaires de Metz, victimes de l'attentat au Bataclan le 13 novembre 2015


S'ils t'amenaient à douter
De l'humanité qui est en toi,
Alors ils auraient réussi leur crime !

S'ils plantaient dans ton coeur

Les couteaux de la haine,
Alors le sang de leurs victimes auraient fleuri pour rien !

S'ils te faisaient désirer

Plus la guerre que la paix,
Alors ils auraient su t'amener sur leur propre terrain !

Contemple avec tes larmes

Combien tu peux te fourvoyer toi-même
En leurs sombres desseins !

Arrache les épines, ôte la poutre

Vois et regarde l'humanité blessée 
Qui est en toi !

Ne sois plus le terreau

De leur geste violent qui arrache et détruit,
Mais cette terre où, n'étant rien,
Grandit en toi l'Amour,
La Voie, la Vie et le Chemin.


Jean Lavoué, le 14 novembre 2015









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vendredi 11 novembre 2016

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Aujourd’hui, dans la nuit du monde et dans l’espérance,
J’affirme ma foi dans l’avenir de l’humanité.
Je refuse de croire que les circonstances actuelles
Rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.

Je refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent l’homme à ce point captif de la nuit
Que l’aurore de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.

Je crois que la vérité et l’amour, sans conditions,
Auront le dernier mot effectivement.

La vie, même vaincue provisoirement,
Demeure toujours plus forte que la mort.

Je crois fermement qu’il reste l’espoir d’un matin radieux
Je crois que la bonté pacifique deviendra un jour la loi.

Chaque homme pourra s’asseoir sous son figuier, dans sa vigne,
Et plus personne n’aura plus de raison d’avoir peur.


Martin Luther King














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