Photos : Bernard Mereur
Pour Bernard,
compagnon du Poème
dont le
silence nous a rejoints en cette nuit du 4 au 5 novembre 2016…
Pour
Marie-France, en signe d’affection
De s'approcher des nuages
L'arbre prend-il argument
Pour tutoyer le ciel ?
De rejoindre la mer
La rivière décide-t-elle pour autant
De n’être plus qu’océan ?
De remonter vers la source
Donne-t-il au saumon
L’audace de s’y perdre ?
De s'échapper du nid
Donne-y-il à l'oisillon
L'assurance d'embrasser la terre ?
De se pencher à la fenêtre
Donne-t-il à l'amoureux
Le secret du chant qui le réveille ?
De s’abaisser vers l'ultime saison
Donne-t-il à l'automne
L’élan pour couvrir d'or le temps et
ses mystères ?
De renoncer à nos limites
Nous ferait-il trouver
Plus amples certitudes ?
De s'éloigner du doute
Couronnerait-il notre foi
D'aurores plus tremblantes ?
De célébrer nos matins
Comblerait-il nos jours
De lumières inconsolées ?
D'apprivoiser l'absence
Nous guérirait-il un seul instant
De ce grand vide à nos côtés ?
De s'enraciner dans le silence
Donnerait-il au pauvre
Un cœur plus vide que ses mains ?
De nous enfoncer vers notre nuit
Nous retiendrait-il de caresser la
vie
En son galop éphémère ?
D'ignorer le son de l'éternité
Nous empêcherait-il d'en goûter ici même
L'éclat
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La percée nécessaire ?
Jean Lavoué
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