Marcher
C’est comme écrire
Risquer ce pas dans le vide
A chaque instant recommencer
Blog Jean Lavoué "Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez." Tatanga Mani, Pieds nus sur la terre sacrée... "Il faut reboiser l'âme humaine." Julos Beaucarne
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lundi 31 août 2009
dimanche 30 août 2009
samedi 29 août 2009
vendredi 28 août 2009
Les Granges de Lesches, terres de Marcel Légaut, août 2009
Penser, c'est déjà se soutenir dans le vide.
C'est comme nager ou comme faire le funambule.
C'est un exercice qu'il faut apprendre.
Pour pouvoir penser,
il faut avoir appris à se soutenir dans le vide.
Autrement dit, il faut avoir pu prendre appui, au moins une fois,
sur un autre qui déjà se soutenait dans le vide,
qui lui-même avait appris cela d'un autre encore.
C'est à cela que servent - allons-nous devoir le dire à l'imparfait - les maîtres.
Faire l'apprentissage de penser n'est donc pas une affaire simple.
Il s'agit non seulement d'apprendre,
mais aussi et surtout d'apprendre à apprendre.
Non seulement de connaître ce qui a été appris,
mais aussi de quitter l'appui que l'on a pris sur ce qui a été appris de l'autre.
Car continuer à prendre appui, ce ne serait pas vraiment penser,
puisque penser, c'est tenir sans appui.
Ou en tous cas, avec uniquement la mémoire de l'appui.
Il faut donc le lâcher, cet appui,
et, à partir de là, tenir.
C'est cela, penser :
se soutenir dans le vide,
tant que dure la vie.
Jean-Pierre Lebrun
.
mercredi 19 août 2009
mardi 18 août 2009
Le poème reste muet
C’est peut-être que tu as tout simplement
Oublié d’envelopper ses mots de mystère
A moins que tu n’aies arraché
Une à une
Les ailes de son silence
Pour dévoiler
Le secret qui te fonde
Peut-être te suffirait-il
De rester ainsi toute une vie
Promis à l’amitié du vent
lundi 17 août 2009
Non pas muet
Mais silencieux
Privé de tous ses mots
Mais non pas de son cri
Ni du souffle qui le porte
Signifierait davantage
mardi 4 août 2009
Pour les passants du jour
A qui je souhaite de belles découvertes
La simplicité même écrire
Pour aujourd’hui la main est là.
Paul Eluard
Je ne fais pas de différence
Entre un poème
Et une poignée de mains
Paul Celan
Il y a longtemps que
je ne demande plus rien au cielet mes bras ne se sont pas encore baissés
Mon Dieu, je n’ai presque jamais cru en toi,mais je t’ai toujours aimé
Antonio Porchia
Avez-vous pensé à ceci ?
Il y a des hommes qui ne croient pas en Dieu
Et qui l’aiment.
Jean Sulivan
Sans doute y-avait-il
Dans cet arrêt des corps
Bien plus que l’immobilité du balancier
Bien plus que l’impassibilité de la pendule
Plutôt le sentiment que le bois tout en bas
Comme le ventre d’un violon
Infiniment s’élargissait
Et que derrière la vitre
On ne plongeait vers nul mystère
Car le temps c’est en soi
Qu’il avait entrepris de déchirer l’enveloppe
Et de se mettre soudain
De toutes ses forces à pousser
*
Comme l’amour
L’inconnu toujours nous précède
Et là où nous croyons franchir un seuil
Pour la première fois
Il y a toujours sur la marche
Gravé comme une énigme
Le signe de la voie
Que nous nous adressions à nous-mêmes autrefois
Et dont on nous remit il y a si longtemps
L’unique clef
lundi 3 août 2009
COMME CHANT SUR BRAISE
Ne plus cogner contre le ciel fermé
saoule de silence
au milieu des cantiques
Je te décocherai
désormais
les flèches de mes poèmes
*
Quand tout aura brûlé
le bois
la chair
les os
et jusqu’à la pierre
éclatée
renaîtra le chant
braise unique
sous la cendre
*
Si tu te caches
n’est-ce pas pour que je te cherche en tout
O toi penché sur la margelle de ma soif ?
Sois pierre
que ma voix s’aiguise
sois paroi
que je m’arc-boute !
*
O feu
brûle nos bancs et nos prie-dieu
qu’éclatent les vitraux
de notre histoire sainte
Viens crever nos toitures
nos voûtes
nos murs
Que le ciel entre en nous
jusqu’à la crypte obscure
Denise Mützenberg
Ce temps perdu
Au bord des ravins du temps
Ces balcons suspendus
Ces cordes où tu t’agrippes
Plutôt que d’accepter ta condition
De naufragé définitif
Sauvé par une lumière
Dont la profondeur est sans écho
.
dimanche 2 août 2009
Que la douceur du nid
Son vol le sépare
Mais son chant le prolonge
*
Et si l'oiseau se tait un jour
Alors son chant sera connu