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vendredi 29 mai 2015

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Un jour le temps sera complice
Nous serons délivrés de nos raisons verticales
Affranchis de nos rites ancestraux
Lavés de nos arêtes granitiques
Guéris de nos pesanteurs avares
Nous laisserons nos mains caresser l’épaule des collines
Nous coucherons nos rêves dans le lit des rivières
Nous partagerons le pain de nos tendresses
Nous boirons ensemble le vin de nos blessures
Nous ne serons plus séparés
Mais vivants



Jean Lavoué


















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jeudi 28 mai 2015

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Peut-être qu’au fond
Ce chant qui nous sauve
C’est cet éclat de nuit
Ce puits en plein désert
Cette source venue des larmes
Ce serment noué au cœur
Cette pluie inespérée
Cette enfance confiée aux cieux
Un je t’aime qui n’en finit pas d’entrecroiser nos pas
Ouvreur de chemins
Délivreur de danses
Désamorceur d’orages
Ce fleuve enfui dans les veines du temps
Cet océan d’amour et de silence
Cet estuaire dont il nous fait gardien


Jean Lavoué













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mercredi 27 mai 2015

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Du fond du gouffre des solitudes
Que la beauté nous soit étoile
Voie lumineuse
Torrent calmé
Rose des glaces au firmament
Terre de feu que les larmes ensoleillent
Tiges dressées où le ciel s’engouffre
Prairie bercée de gazelles frémissantes
Miroir ouvert dont l’âme n’a plus peur
Pure évidence d’un doux regard d’enfant


Jean Lavoué













































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samedi 23 mai 2015

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Pour que la peur recule
Pour que la paix s’entende
Que nul n’absolutise ce qui lui fut un pôle
Un astre sans détour un axiome du matin
Car voici que la nuit nous convoque et nous frôle
Nous ne serons témoins qu’en y plongeant nos mains
En croisant hardiment  nos veines fraternelles
En affalant nos voiles en mêlant notre sang
Pas de route sur la mer qui ne nous soit sillage
Blessure aux flancs d’azur indigence assouvie
Nos pauvretés font signe dans le lit de nos rêves
Nous sommes les voyageurs de nos vaisseaux hantés
La poésie sera notre haute voyance
Notre vigie complice notre science sacrifiée
Nous la proclamerons en tous ports tous domaines
Elle sera passerelle de terres désarmées

Jean Lavoué

Etonnants Voyageurs, Saint-Malo le 23 mai 2015 : L’invention de la France : République, laïcité et culture(s) ? Abdennour Bidar, Mona Ozouf, Benjamin Stora, Pascal Blanchard, Michel le Bris


Photos J.L. St-Malo, le 23.05.2015




























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vendredi 22 mai 2015

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Pourquoi soudain tremblons-nous pour ces colonnes de lumière
Cette courageuse forêt de signes rescapée de quelles tempêtes
Ces dentelles du désert voilant ce que nous ignorons
Pourquoi prennent-elles en leur tranchant de larmes
Ce goût d’éternel saccagé
Cette face de lumière récusée
Ce feu de pierre nous regardant du fond des âges
Cette vision surexposée de croisées d’ogives fracassées
Ce consternant naufrage de notre improbable
Et si fragile humanité


Jean Lavoué









































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jeudi 21 mai 2015

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Photo Les Echos





Nous habitants du monde
Soyons des éveilleurs des tendresses enfouies
Des alizés de l’espérance

Soyons les uns pour les autres
Des matins odorants
Des jardins de splendeur
Des mains qui savent caresser
De calmes clairières après la pluie

Ne nous laissons pas couler à pic
Semons des graines d’utopie
Laissons le vent nous dérouter
Trouvons les gestes qui embrassent
Appelons les mots qui savent aimer


Jean Lavoué


Photo Libération








































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mardi 19 mai 2015

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Façonné par les ogives du silence

A la verticale des rocs liminaires
Tu aères au plein-cintre de l'azur
Les branches hautes de ta forêt spacieuse
Tu laisses ouvertes les landes de ton coeur
Tu libères les oiseaux des falaises
Tu célèbres à l'aplomb des marées
Laissant battre au large tes volets matinaux
Plus rien n'est clos de ce que tu balbutiais hier
Ta ligne d'oraison t'est plain-chant visité
Lumière trouant la paume des journées
Parfum des eaux-fortes de ta joie


Jean Lavoué












































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lundi 18 mai 2015

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Tu vas à l’amitié comme à une source
Tu n’exclus nulle halte nulle trouée d’auberge
Nulle révélation d’enfance
Tu ne négliges ni la baie sauvage
Ni l’auvent des talus ni l’ombre des peupliers
Tu es là pour saluer la clarté qui s’offre        
Tu laisses venir à toi la sauge entrelacée
Le soleil du bouton d’or
La grêle fleurie des pommiers
Tu te laisses volontiers surprendre
Par l’abeille butinant les impatiences du coeur
Tu ne te retournes pas
Tu fais confiance au miel promis comme à la ruche
Ce que tu as semé viendra à son heure
Tu ne redresses pas le jour
Tu ne corriges pas les tiges du verbe aimer


Jean Lavoué
































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samedi 16 mai 2015

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Nous joindrons nos mains
A celles qui nous furent berceaux
Qui nous furent arches dans la nuit
Croisement d’ailes et consolation
Colombes magnifiant nos matins
Nous ferons alliance
Avec l’arbre du courage et de la joie
Dont elles furent en nos vies l’élan et la couronne
Nous cueillerons avec elles le silence
Dont elles firent de leur envol un bouquet
Nous marcherons encore longtemps
Au battement de leurs gestes mesurés
Vers l’horizon de nos naissances


Jean Lavoué

































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