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vendredi 30 octobre 2015

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Le vrai travail des vivants,
Celui pour lequel tout chômage devrait être rendu impossible,
C’est de prendre soin de la vie :
De la sienne et de celle des autres.


Christian Bobin



































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mercredi 28 octobre 2015

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       Photo L’âme du monde   Sanghamitra Sarkar C India




La page qui s’écrit en toi,
Dans quel livre pourrait-elle s’insérer ?
N’est-elle pas trace aussitôt recouverte,
Tremblement d’ailes, lueur d’abeilles,
Toile sans chevalet,
Passagère du silence et de la nuit,
Parole donnée, lumière reçue,
Fulgurances et cris de joie,
Feuille d’arbre accordée au vivant,
Bonheur précaire soulevé à chaque pas,
Eclats de l’âme, pari tenu,
Promesse du souffle et de la voix !


Jean Lavoué























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samedi 24 octobre 2015

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       Photo : Cécile BH Nundaphoto



« La vie est le sens » Christiane Singer


Celui qui cherche un sens à sa vie
Ne sait pas que la vie, dans sa profusion même, est le sens.
Pas de ligne droite, pas d’horizon, pas de chemin tout tracé !
Mais partout où la nuit recule, les traits silencieux d’un amour,
Dans l’éclat de chaque instant, la brèche inespérée,
Le chevreuil bondissant,
Dans chaque paume ouverte, le sésame oublié,
Sur chaque mur qui se dresse, les graffitis de la joie !


Jean Lavoué












































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vendredi 23 octobre 2015

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La vie est le sens

La vie n'a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire.
Et si elle n'a pas de sens, c'est qu'elle va dans tous les sens et déborde de sens, inonde tout.
Elle fait mal aussi longtemps qu'on veut lui imposer un sens,
la tordre dans une direction ou dans une autre.
Si elle n'a pas de sens, c'est qu'elle est le sens.


CHRISTIANE SINGER ("Où cours-tu? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi" Poche)






















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mardi 20 octobre 2015

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A moins de devenir toi-même poème,
Comment aurais-tu l’audace de demeurer comme l’arbre,
Confiant dans le jour qui naît,
Abandonné au feu des saisons,
Sûr de l'hiver qui vient,
Les habits en lambeaux et l’âme dépouillée, 
Arrimé pourtant aux bourrasques de la joie ?


Jean Lavoué




























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lundi 19 octobre 2015

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       Photo : Le jardin de Joéliah





Il ne s’agit de rien d’autre que de réparer le monde en nous. 

Non pas de nous réparer nous-mêmes pour notre bien-être ou notre salut (tâche d’ailleurs impossible vu l’irréparable, l’irrémédiable, l’absolue porosité de notre être), mais de réparer le monde en nous. 

Quelle aventure ! Plus folle que la traversée des terres de feu ou des glaciers éternels ! Plus pétrie de merveilles et de miracles que toutes les légendes du monde ! 

Entreprise qui n’est d’ailleurs possible que sans attente de gain, sans espérance propre que de nous rapprocher de notre nature véritable...


Christiane Singer








































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dimanche 18 octobre 2015

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Charles Juliet : le rythme de la marche favorise la pensée...









La marche, à mon sens, est génératrice de pensée...
Tout mon travail est né de ce besoin de devenir celui que j'étais mais que je ne connaissais pas...
Le chemin c'est celui qu'on parcourt tout au long de sa vie... mais c'est aussi le chemin intérieur...
En fait on n'a pas à se construire, on a simplement à se découvrir...
Simplement désencombrer, désenfouir ce qui se trouve caché...
La spiritualité c'est un travail incessant sur soi-même pour détrôner l'égo et tenter de s'ouvrir de manière toujours plus large à la vie, aux autres, à soi-même...
Se rendre toujours plus humain, toujours moins enfermé en soi...
Il y a lieu d'éliminer beaucoup de choses qui ont été déversées en nous pendant l'enfance et l'adolescence...
Il s'agit de déjouer tous les mensonges, toutes impasses dans lesquelles on peut s'enfermer...
L'écriture est indissociable de ce travail que j'ai eu à faire sur moi-même...
C'est un oeil qui regarde en lui-même...
Tant que ce travail n'a pas été fait, on ne peut pas parler d'une liberté de pensée...
La marche peut être un des moments de ce travail qui se poursuit de manière continue...
J'écris beaucoup dans ma tête en marchant parce que ce rythme de la marche favorise la pensée...
Ca se fait de soi-même : je suis à l'écoute de cette voix qui parle en nous...
La plupart de mes poèmes m'ont été dictés : je les entends... et parfois ils surgissent tout écrits, comme si moi je n'avais pas eu à intervenir...
Je ne visualise rien. J'entends. Je suis attentif à ce rythme à cette poussée obscure qui demande à venir au jour...
Cette voix, elle parle en chacun de nous, elle est silencieuse, mais parfois elle parle si fort que c'est comme si je l'entendais prononcée à côté de moi...
On se trouve forcément très seul... Ce travail ne peut se faire que dans la solitude...
Et cette solitude elle fait peur, elle n'est pas facile à vivre...
Mais une connaissance vous est donnée par votre expérience de l'être qui, après, ne peut plus vous échapper...
C'est une base solide qui est là...
Quand les mystiques disent Dieu c'est un mot très commode pour essayer de désigner une expérience au plus intime de l'être...
Si Dieu est en nous, il ne faut pas supposer qu'il existe ailleurs. Tout le travail est à faire là...
Il faut revenir à soi et travailler sur soi-même...
Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre ce travail qui se poursuivait en moi et qui relevait d'une nécessité vitale...

Charles Juliet
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