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vendredi 31 octobre 2014

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Redevenir enfant
Pourquoi cela te parait-il si difficile
Quand tu arpentes les lignes de ton savoir
Et de ta religion
Alors que te voilà soudain touché
Par cet étrange moine
Qui balbutie des mots bienveillants
Comme il respire
Au pas léger
Au sourire d'eau fraîche
Ruisselé de la source
Au corps apprivoisé
Comme une danse
Aux allures de gosse
Familier des silences
Et du patient chemin d’amour
Sous les arbres

Jean Lavoué




Tsultim Namdak

























































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jeudi 30 octobre 2014

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Cantal de landes rousses et de gel
Beau pays
À l'assaut des chênes et des Puys
Avec ces flammes couronnant les arbres
Echappées de quel incendie
Tu gagnes à creuser tes silences
Dans les volcans du cœur
On s'y sent bien
Comme dans un paysage d'aube
Sorti de gouffres en furie
On y descend le geste large et sûr
Par les cols de l’âme
On y porte l’offrande des villages
Jusqu'aux fermes paisibles et silencieuses
Du retour
Avec ce goût inassouvi des crêtes
Et des fougères en feu


Jean Lavoué


Ferme de Trielle,  Thiézac, le 29 octobre 2014



































































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mercredi 29 octobre 2014

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Le poème ne se fabrique pas
Il ne se possède pas
Il ne s’obtient pas au mérite
Il ne prouve pas sa conformité
C’est un chant clandestin
Un don reçu
Un présent inespéré
Un cerceau faisant rouler la nuit
Autour des hanches du silence
Une main posée sur la tempe bleue du temps
Une ombre qui tient tête au soleil
L’éblouissement d’un amour gracieux
La simplicité d’un pardon sans aveu


Jean Lavoué


















































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mardi 28 octobre 2014

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Le poème vient à ton secours
Si tu oses t’y risquer
Avec ta vérité nue
Aussi vide qu’un verre à pied
A quoi bon tant d’orgueil
Si tu ne sais mendier
Les beautés de la terre
Boire le vin des nuits
Reposer silencieux
Comme une souche moussue
Ne fais pas tant le fier
Car toi tu le sais bien
Que tu n’en mènes pas large
Tout seul
Quand Il se tient au loin
Impénétrable et froid
Comme s’Il n’existait pas


Jean Lavoué









































































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lundi 27 octobre 2014

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Si l’on faisait un bouquet de toutes les saintes au scandale
Et de tous les mendiants amoureux
Cachés dans les recoins de notre cœur
La vie je vous le jure nous paraîtrait tout à coup
Tellement plus radieuse
On ne met pas la flamme sous le boisseau
Allez chercher partout les estropiés
Les manchots les boiteux les aveugles
Et même les filles de joie
Postez-vous en sentinelle aux frontières
Et à tout sans-papier à tout va-nu-pieds
Dites mon ami met ton habit de fête
Sois dans la joie de ton maître
C’est à ton tour d’entrer


Jean Lavoué











































































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