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samedi 24 novembre 2007

Maintenant les cuivres
les violons
l’orchestre des grèves
qui accompagne

le chant délivré
la marche comme une danse
entre vagues et lumières

Seul l’oiseau s’accorde l’instant
avec l’intensité voulue

Ce retournement joyeux
de la mort dans la vie

Les ailes battant la mesure
dans l’éclat des percussions et du soleil

vendredi 23 novembre 2007

Très peu de mots
plongés dans leur naissance
configurent l’avenir

Ta mort
dit le passage
tout passage
sans cesse recommencé

jeudi 22 novembre 2007

Il marche seul désormais
dans l'assurance d'un deuil

La force d'une communion

Rien ne le nourrit plus
que ce silence en sa vie
ce chant
juste avant la parole

mercredi 21 novembre 2007

Et si l'oiseau se tait un jour
alors son chant sera connu

mardi 20 novembre 2007

J'écris à ma manière
simple
étonnée
sur les feuillages de ton mystère

De ce côté-ci de la terre
ton souffle est doux
comme l'haleine des chevaux

Si je disperse pour toi
ces mots sans bruit
tels des bols de grès
sur la table du silence

Seras-tu de cette fête

dimanche 18 novembre 2007

Sur le mur du jardin
entre ombre et lumière
une rose trémière saigne

Le ciel est en voyage

Le poème soulève
les pierres de ta vie
scellées

jeudi 15 novembre 2007

C'est ainsi que tu es

Tu parles par ma voix
mes nuits sont tes silences
mes jours disent l'absence
dont tu me renouvelles

Tu guides vers ce qui est profond
tu ne veux rien de conforme
tu ne retiens pas l'apparence
tu es ce qui surprend

Tu sais la vie au-delà de la vie
tu orientes
tu montres le chemin

Tu es cette imperceptible vibration
ce très léger battement d'ailes
de l'éternité dans le temps

Tu ouvres mon aujourd'hui

mardi 13 novembre 2007

Nul échafaudage
pour m'élever dans ta lumière

Seule la mémoire des traces
que tu laissas
sur mes rivages

Je reste là
pour ton passage

Veillant ton visage
incendié

lundi 12 novembre 2007

Aucun mot
ne dira jamais
la joie apaisée du passage

Il y eut tant de douleurs
sur ces rives du monde

Tant de bonheurs
muets

Pour un printemps
qui ressuscite
je donnerais l'été
et l'automne
et l'hiver
et toutes les saisons dénudées
de mon cœur

Je couvrirais de renoncules
les terres obscures
de nos nuits

dimanche 11 novembre 2007

Lorsqu'un corps
hérite de son âme
il devient lourd
dense
charnel
Il saura griffer
de blessures profondes
la matière de la vie

Il porte la marque indélébile
de sa naissance et de sa mort

samedi 10 novembre 2007




Un livre
un poème
qui accèderaient
à l'art de la prière
seraient forcément pauvres
dénués d'éclat
simples refrains
balbutiés

mercredi 7 novembre 2007

Ce papillon des grèves
tu l'emportes avec toi

C'est ta lumière
pour les jours noirs

Ton chant secret

Ta part épousée du soleil

lundi 5 novembre 2007

Ecrire
c'est laisser le vent
s'emparer de toi
Tu ne sais d'où il vient
ni où il va
tu suis la main
et son mouvement léger
de plénitude
sur l'abîme

dimanche 4 novembre 2007




Cette lumière sur nos visages
c'était donc toi

Ce soleil partagé

Ainsi je chemine avec toi
je marche à la boussole
aimanté par l'absence

Les mots mêmes qui se taisent
m'enseignent

Je te devine
à la fraction du pain

La vie même partagée
pour relier l'indicible

Qu'à jamais ne se ferme la blessure

samedi 3 novembre 2007


Si un chant te soulève
laisse faire le chant

Tu construis aujourd'hui même
une demeure pour la paix
aux cicatrices vivantes
comme des fenêtres
battant sur le large

Tu t'installes mendiant
dans le silence d'un amour
tu touches au centre de ta vie
comme à l'instant inconsolé
où tout s'éveille

Mourir se peut-il
éperdument joyeux
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