Si tu te sens très pauvre
Devant l’année qui vient
Alors tu béniras les marées du silence
Tu espaceras la neige
Dans le ciel de ton cœur
Tu ne souhaiteras rien
Dont tu n’aies reçu le don
Si tu te sens vulnérable
Incertain de tes jours
Tu recevras en toi
La Vie comme un cadeau
Tu feras face à tout
Délivré de tes peurs
Amoureux sans repos
Faisant danser l’étoile
Tout au fond du chaos
Si tu ne comprends pas
Où va le monde qui vient
Si tu le trouves gros
De menaces infécondes
Alors tu seras tendre
Avec chaque bourgeon
Chaque printemps à naître
Chaque vie qui commence
Chaque nuit qui s’achève.
Jean Lavoué, 31 décembre 2015
Photo Brigit Laouen
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