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vendredi 27 mai 2016

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                            Photo by © Yustinus Kao 





Léger comme le souffle

D’une flûte silencieuse

L’appel ténu de l’intériorité


Le frôlement d’une caresse

Oublieuse de la nuit


Par cette non-puissance

Te laisseras-tu toucher ?


Un visage d’enfance

Tout à coup qui te hèle

Un écho très secret

De ces heures disparues

Où la source de vivre

Restait à ta portée.


Peux-tu prendre chez toi

La pauvreté de ce chant

Peux-tu le laisser faire

Lui qui ne sait que donner !



Jean Lavoué












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mardi 24 mai 2016

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Pourquoi les villes
Se mirent-elles aux miroirs
De soleils factices ?

Pourquoi encagent-elles l'intime
Dans des palais
Qui ne célèbrent qu'eux ?

Dès que tu le peux
Quitte l'ornière quadrillée
Le piège aux alouettes
Va respirer à l'aube dans les blés
Invente toi des forêts
Des ruisseaux au goût de mer !

Retrouve en toi
La splendeur des saisons
Accorde toi de marcher
A l'amble allègre de ton chant secret !


Jean Lavoué























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samedi 21 mai 2016

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          Y Yole, compagnie José Montalvo, Photographie Patrick Berger




Qui sera assez fou
Pour arracher à la nuit
L’impossible passage

Quelle enfance nous visitera
Dépoussiérant de leur violence
Nos épaules millénaires

Qui délivrera
Sur les rivages de nos détresses
Les signaux de la joie ?

Seul un cœur amoureux
Sans concession
Pourra nous délivrera de l'hiver
Qui étend sur nous sa griffe gelée

Seule une foi tenace
Entre givre et lumière
Escortera le printemps
Dans l’aubier de nos barques scellées.


Jean Lavoué





















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dimanche 15 mai 2016

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Ce jour est un jour nouveau.
Il n'a jamais existé auparavant
et n'existera plus jamais.

Aussi emparez-vous de ce jour
et faites-en une échelle
pour atteindre les plus hauts sommets.

Ne laissez-pas le crépuscule vous trouver
comme vous étiez à l'aurore.
Faites de ce jour un jour unique, mémorable.
Nourrissez-le, et, ce faisant, nourrissez-vous vous-même.

Ce jour est un cadeau du Ciel.
Prenez-le entre vos mains avec un sentiment de ferveur.


Swâmi Chidânanda Saraswati
Photo : La colombe de la Paix, Pablo Picasso, 1949






































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vendredi 13 mai 2016

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Si tu ne sais que faire
Pour ajuster ton dire
Si tu ne sais comment
Grandir en vérité
               
Plante une forêt
Aux lisières de ton âme
Laisse-là te guider
Vers les silences du cœur !


Jean Lavoué





































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lundi 9 mai 2016

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Photo : Isabelle Giraudias
Certains croient à la migration du vent
Aux animaux qui de loin s’encouragent
Et se répondent
A l’âme se cherchant un nouvel abri
D’autres croient au miracle
De se tenir encore debout après la nuit
A l’étonnement d’un éveil
A la jubilation de s’éprendre toujours dans le soleil
D’autres enfin s’abandonnent
Toutes voiles déployées vers l’inconnu néant

Moi je crois à l’amour neuf
Au secret indicible
Au murmure d’un vrai silence
A la clarté sans énigme
Au Souffle inédit
A l’ardente nouveauté

Je crois aussi aux rêves inaccomplis
Aux moissons cisaillées
Aux étés dévastés
Aux saisons anéanties
Aux automnes persistants
Aux hivers craquants de givre
Aux printemps sans promesses

Je crois à la fraternité des oubliés
Au redressement des effondrés
Aux branches du bel amour
Qui cherchent en tout être
Une terre où fleurir
Un ciel où se donner

Je crois aux éblouissements du cœur
A la communion des blessures
Au rayonnement des visages
Au sacrement de l’instant
Aux bourgeons sans déclin

Je crois en ces bras en ces mains
Etreignant  la douleur et caressant l’absence
De tous ceux dont l’offrande et la muette épreuve
Purifient nos mémoires
Nous sauvent de la peur
Et nous réconcilient !

Jean Lavoué

jeudi 5 mai 2016

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          Photo B. Monginoux



Ce que tu ne crois plus
Fais-en une clarté
Un désert qui te sauve     
Une brûlante absence
Une voie bondissante
Une arche inversée
Un paradis perdu
Un geste qui réchauffe
Une tempête apaisée

Abrite ses silences
Escorte ses rumeurs  
Retrouve les senteurs
De ce pays sans âge
Dont tu es le berger

Cela qui n’éclaire plus
Qui ne dit plus pour toi
La source et le secret
Fais-le rire au présent
Donne souffle à ses rêves
Sois le feu qu’il engendre
L’éclat de ses possibles  
La foudre des matins

Aujourd’hui sois le vent
Sois promesse d’azur         
Et fiancé du torrent
Et blessure d’amour
Clameur du vivant !


Jean Lavoué





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dimanche 1 mai 2016

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           Photo JL 30 avril 2016 21h00 Saint-Jacut de la Mer



Ce que je n'ai pu dire
Ce que faute de mots
Je n’ai pas su nommer
A peine murmurer
- Ce grand banc de silence
Cette plage à sauver -
Je l'ai gravé en moi
Pour ne plus l'oublier

J'en ai fait le serment
Usant de signes étranges
J'en ai tiré les lignes
J'en ai fait des bouquets
Des feux pour nous guérir
Des feuillets transparents
Aux dessins mystérieux
Tissés d'or et de vase

J’ai cru y déceler
Au large de mes mains
Des départs fabuleux
Des printemps des errances
Aux saveurs inconnues
Des parchemins muets
Signés par des oiseaux
Aux gestes souverains

Des lettres naufragées
Des printemps miséreux
Aux branches immaculées
Des traces et des chemins
En promesse de mer.


Jean Lavoué








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