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vendredi 30 mars 2018

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Si le silence n’est en toi
Comme un arbre dans le vent
A quoi bon la sève nouvelle ?

Jean Lavoué
Vendredi 30 mars 2018






































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jeudi 29 mars 2018

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Le maître est un enfant
Qui prodigue en marchant le chant qui le possède
Un poète aux mains nues
Que l’instant gratifie 
Un artisan d’amour
Un maître en pauvreté
Un homme qui parle aux arbres
Aux épis aux étés
Un passant de plain-pied
Avec la joie du monde
Un homme simplement là
Un proche un éveillé
Une voix pour ouvrir
Toutes les plaines du cœur
Un silencieux qui brûle les cloisons de la peur
Un jardinier complice un livreur de printemps
Un déchiffreur du Livre dans les greniers du jour
Un paysan qui parle avec les graminées
Un souffleur de tempêtes
Un bénisseur d’orages
Un petit frère de l’ombre
Un délivreur du souffle dans les tavernes de l’âme
Un gamin de la nuit qui nous cherche à tâtons
Un sculpteur aux mains libres dans le feu de l’instant
Un déchiffreur de signes un amoureux nomade
Un clochard dont le chant décroche les étoiles
Un romancier du vent un raconteur d’histoires
Un caresseur d’ailes
Un baptiseur de fleurs
Un familier d’oiseaux
Un crieur de nouvelles
Un feu de papillons
Dans les essaims de l’aube



Jean Lavoué, le 29 mars 2016















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mardi 27 mars 2018

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Pourquoi ce feu d’épines couronnant cette année
Les arbres du printemps ?
Pourquoi ce cœur à l’abandon sous les bourgeons du ciel ?
Pourquoi dans le geste qui sauve l’imparable blessure
Et la peur qui sommeille ?

Nous allons nous aussi où notre vie se donne,
Sans savoir ni le jour, ni l’heure, ni le lieu ;
Et nous en appelons aux maisons fraternelles
Aux branches et aux oiseaux, aux fleuves de nos rêves,
Pour qu’une fois encore, contre toute évidence,
La haine soit détruite, que l’amour soit vainqueur.

Nous sommes dans l’instant de ce Chant qui nous porte
Vers bien d’autres sillons, vers bien d’autres cités,
Et nous roulons la pierre, croyant l’espace nu,
Ce vide qui palpite, ce Souffle, ce Soleil      
Qui annoncent l’été ;
Et même si nous pleurons, nous gardons en nos cœurs
Ce rameau d’espérance, la promesse insensée.

Nous sommes de ce pays comme on est d’une fête :
Même du plus obscur, un ferment qui se lève,
Un signe dont la joie naît.  
Nous n’irons pas sans peine vers cet astre habité
Qui mendie en nous-mêmes, qui veut notre silence,
Notre désir d’aimer.

Ô printemps des labeurs et de haute tendresse,
Des dures retrouvailles, de la nuit traversée,
Nous saluons en toi, sous ta couronne d’azur,
La sève de la Paix.


Jean Lavoué, le 26 mars 2018














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samedi 24 mars 2018

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Les larmes
Ne sauraient avoir raison
De notre chagrin sans fond  
Face aux victimes innocentes
Dont la vie est soudain brisée.

Nous ne viendrons pas à bout de cette haine           
Seulement par la force,

Mais par la vérité qui rend libre
Et par le mystère fécond de ces vies données.


Jean Lavoué, le 24 mars 2018


































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