Blog Jean Lavoué "Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez." Tatanga Mani, Pieds nus sur la terre sacrée... "Il faut reboiser l'âme humaine." Julos Beaucarne
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lundi 30 novembre 2009
"Chaque jour nous entendons le bruit des arbres qui tombent.
Notre actualité ou notre histoire ne semblent faites
Que de chutes et de fracas ...
Mais nul n'interviewe le printemps.
On n'entend pas le bruit de la forêt qui pousse.
On n'entend pas le clairon de la sève dans nos membres.
L'essentiel ou le vital ne font pas de bruit.
Soyez silencieux et efficaces comme des printemps :
cela n'empêchera pas le bruit des arbres qui tombent,
mais vous quitterez la société des fossoyeurs
pour entrer dans la compagnie des porteurs de semences.
Vous connaitrez les oiseaux ... "
Jean-Yves LELOUP
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dimanche 29 novembre 2009
"L'invisible est dans le sensible" Jean Sulivan
Désormais l’arbre
Doit se faire silencieux
Veiller sur d’autres bourgeons
Susciter peut-être d’autres printemps
C’est un jour pour consentir à l’attente
Un jour pour se retraire
Dans les saisons secrètes du cœur
Si mes feuillages s’appauvrissent
Si mes branchent se taisent
Sachez que je prépare de toutes mes racines
D’autres matins
Cherchant toujours le feu
Qui couve sous la terre
"Observez le figuier et les autres arbres : lorsque vous les voyez qui bourgeonnent, vous savez que l’été est proche." Luc, 21, 29-30
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samedi 28 novembre 2009
vendredi 27 novembre 2009
"Il suffirait
De quelques branches en fleurs,
Et nous aurions accompli
Le plus pur des voyages."
Béatrice Libert
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jeudi 26 novembre 2009
qui descendit de son arbre
pour entrer dans l’instant
en possession du royaume
donner la moitié de ses biens aux pauvres
laisser jouer en lui sa part d'ombre
de lumière
devenir familier de la joie
Lui qui était perdu
dans la foule de ses attachements
qui l'empêchaient de voir
le retenaient de grandir
il s’élança comme un enfant heureux
sûr de trouver la branche
d’où il pourrait un jour
se laisser tomber en lui-même
comme une pierre
•Luc 19 1 Jésus était entré dans Jéricho et traversait la ville. 2 Or il y avait là un homme du nom de Zachée, un homme fort riche qui était chef des collecteurs de l’impôt. 3 Il voulait absolument voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas car il était de petite taille et il y avait beaucoup de monde. 4 Il courut donc en avant, là où il devait passer, et il monta sur un sycomore afin de le voir.
5 Quand Jésus arriva à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : « Zachée, dépêche-toi de descendre, car c’est chez toi que je dois m’arrêter aujourd’hui. » 6 Zachée aussitôt s’empressa de descendre, et c’est avec grande joie qu’il le reçut.
7 Voyant cela, tous murmuraient et l’on disait : « Il s’est arrêté chez un pécheur de bonne condition ! » 8 Mais Zachée faisait le pas et disait au Seigneur : « Je vais donner aux pauvres la moitié de mes biens, Seigneur, et si j’ai extorqué quelque chose à quelqu’un, je vais rendre quatre fois plus. » 9 Jésus dit alors, pensant à lui : « Aujourd’hui le salut est entré dans cette maison ; n’est-il pas lui aussi fils d’Abraham ? 10 Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
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mercredi 25 novembre 2009
L'arbre se tient
aux avant-postes du mystère
Là où tu n'es plus l'objet
de tes affairements
Témoin silencieux
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mardi 24 novembre 2009
lundi 23 novembre 2009
Avec l'arbre
Le ciel va sans dire
L'Alléluia est là
"Croyants ou non, votre vie est aussi ailleurs,
dans l'humus humain où se tient l'invisible,
dans la fraternité avec les arbres, les bêtes,
l'absolu d'un amour qui relativise toutes choses.
Si elle ne l'est déjà, votre existence,
je la souhaite un jour, illuminée par le seul secret
qui donne plénitude aux instants,
telle une prière qui se prie."
Jean Sulivan
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dimanche 22 novembre 2009
Accueillir le présent
Nous guérirait de tant de peurs
S'il ne fallait mourir d'abord
Pour habiter l'instant
«La mort des arbres
Fait aussi chanter la vie.»
Jean Sulivan
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samedi 21 novembre 2009
Seul le silence
Te fait participer
A l’estampe de la lumière
Seul le silence
Ouvre le recueil
Qu’obscurément d’arbre en arbre
De feuille en feuille
Tu dessines
Seul le silence
Dénoue tes lacets
Pour t'emmener
Par les sentiers du coeur
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vendredi 20 novembre 2009
jeudi 19 novembre 2009
Quand le poème
Aura perdu tous ses mots
Peut-être sera-t-il pour de bon
L'arbre qui ressuscite
"N'écrire que pour enfin se taire!"
Jean Sulivan
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mercredi 18 novembre 2009
J'ai appris
A ressembler à l'arbre
A me tenir debout
A laisser circuler la sève
J'ai découvert
Sous l'écorce immobile
Qu'il se mouvait sans cesse
Qu'il épousait sans fin la danse de la vie
Et j'ai su que le vent
C'était en lui qu'il respirait
« Rester fidèle à tout ce qu'on a entrepris dans un moment d'enthousiasme spontané, trop spontané peut-être.
Rester fidèle à toute pensée, à tout sentiment qui a commencé à germer.
Rester fidèle, au sens le plus universel du mot.
Fidèle à soi-même, fidèle à Dieu, fidèle à ce que l'on considère comme ses meilleurs moments.
Et, là où l'on est, être présent à cent pour cent. Mon « faire » consistera à « être » là. »
Etty Hillesum, 30 septembre 1942
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mardi 17 novembre 2009
Écrire
Comme on rassemblerait
Les brindilles de l'indicible
Pour en allumer le brasier
Qui nous réchaufferait
Sans autre assurance
Que l'éclat indicible
Dans les intermittences du cœur
«Entrevoir la lumière divine comme par une étroite meurtrière, c’est pourtant élargir prodigieusement son âme. Il suffit d’une lueur pour que tout soit transformé.»
Olivier Clément
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lundi 16 novembre 2009
«L'homme n'est en fête qu'au sein d'un environnement où prédominent les éléments sensibles»
François Varillon
L'arbre immobile
Tourné vers la lumière
T'apprend à renaître
Tu reconnais
Du premier coup
L'éclat de la vie qui chante
Puisses-tu entourer de silence
Et laisser croître en acuité
L'oreille qui saisit
Les tressaillements de l'esprit
La résurrection de la chair
«Que la comparaison du figuier vous instruise : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l'été est proche.»
Marc 13, 28
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dimanche 15 novembre 2009
Est-ce poésie
Est-ce chemin d'éveil
Je capte l'évidence
Je cherche à tout propos
La fluidité de la Source
Et la clarté du vent
Je lis le jour
Entre les feuilles
Je me découvre
Respiré
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samedi 14 novembre 2009
"La sève des arbres est parente du sang"
Jean Sulivan
La traversé des illusions
J'aime les paroles
Qui s’inspirent d’autres paroles
au point qu'elles se fécondent
J’aime qu’une feuille
Murmure aux autres feuilles
La rhapsodie du vent
J’aime qu’une feuille
Tout à coup se détache
Et l’éclair d’un instant
Eprouve pour de bon
La nervure du Vent
"La feuille sait qu'elle appartient à l'arbre. Mais où commence l'arbre? Il commence à la feuille. Et la feuille elle-même? Il peut se faire que la feuille s'aperçoive subitement qu'elle est l'arbre, dans le langage des feuilles. Encore ne doit-il pas s'agir d'une conscience purement objective. C'est quand la feuille se sent arbre dans le langage des feuilles que sa conscience vitale est d'emblée transformée ; dès lors son sentiment vital ne se laissera plus influencer par le cycle des saisons. Il y a là une autre conscience."
Karlfied Graf Dürckheim
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vendredi 13 novembre 2009
Se souvenir est inutile
Bien que des traces d’origine
Hantent encore la mémoire
Durer
Dans l’attente improbable
Du mot qui va germer
Revenir sur les lieux
Où la parole une fois
S’est faite entendre
La tenir pour oubliée
Perdue à jamais
Et pourtant dans les remous du Souffle
L’entendre qui va dire
« S’il en restait encore un dixième, il serait brûlé à son tour comme la souche du térébinthe et du chêne lorsqu’ils sont abattus. De la souche, pourtant, sortira une race sainte. »
Isaïe 6, 13
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jeudi 12 novembre 2009
Seules les forces qui relient
Nous grandissent
Relier c’est agréer le dissemblable
L’eau et la racine
Le nuage et la branche
Le soleil et la terre
Le tronc noueux et le vent
Faire converger le temps
Voir le ciel sous l'écorce
Adouber l’impossible
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mercredi 11 novembre 2009
Il n’a laissé aucune trace sur le rivage
Aucun écrit où nous aurions pu mettre
Nos pas dans ses pas
Nos voix dans sa voix
C’est qu’il nous voulait libres
Pour un autre sacrement
Sans obligation aucune de ressembler
Nomades un jour à nouveau nous serions
Sans tables de la loi gravées
Sans bâton pour frapper le rocher
Présents sous le ciel autrement
Passants du souffle et de la joie mêlés
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mardi 10 novembre 2009
Le jour a des clartés soudaines
Où le ciel se précipite
Le feu met peu de temps
A parcourir les plaines
Le soleil accompagne
A l’autre bout du monde
Un vieil arbre comprend
Que nulle écorce ne le sépare
Par tous les pores
Il communie
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lundi 9 novembre 2009
Caen, La vallée des jardins, 8 novembre 2009
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La foi,
Ça ne se donne pas
Ça ne s’étire pas
Ça ne s’apprend pas
Ça ne s'arrache pas
Ça ne s'arrache pas
Ça ne s’invente pas
Ça ne se fabrique pas
Ça s’enracine
"Pourquoi le greffon a-t-il pris sur tel arbre de la prairie, non sur celui-ci qui lui ressemble? Chaque arbre a son histoire, sa singularité. La grâce.
Jean Sulivan
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dimanche 8 novembre 2009
Ecrire
Ce joug si léger
La vérité se tient-elle
A la pointe de la racine
Ou de la cime
Quelquefois le poème s’efface
Sans laisser nulle trace
Rien que l’immense lumière
D’un silence disparu
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samedi 7 novembre 2009
Même lorsque dure
L'éclipse du poème
Tu te contentes de jouer
Ta partition inutile
Ton rôle silencieux
De serviteur de la Parole
C'est alors que tu ne cherches plus
Que tu trouves la chose simple
"Le "Règne de Dieu" n"est rien que l'on puisse attendre ; il n'a ni hier, ni après-demain, il ne viendra pas "dans mille ans" - c'est l'expérience d'un coeur : il est partout, il est nulle part... Quelles sont les bonnes nouvelles ? La vraie vie, la vie éternelle est trouvée - elle n'est pas promise, elle est là, elle est en vous : comme la vie vécue dans l'amour..."
Nietzsche
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vendredi 6 novembre 2009
jeudi 5 novembre 2009
Nous vivons nous autres
d'un autre testament
d'une autre parole
annoncée
Notre regard
n'a pas l'assurance des pierres
mais le ciel toujours
lui tient lieu d'horizon
"Survivre au désir
Porter la soif
plus loin que l'oasis
A l'orée de l'ombrage
et du bruissement
Céder à l'âpre ivresse
de l'immense"
François Cheng
Double chant
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mercredi 4 novembre 2009
Strasbourg, 1er novembre 2009
Pourquoi les morts
nous suscitent
Pourquoi les morts
nous déroutent
Pourquoi les morts
ne parlent bien
qu'aux enfants
"Les mots ont une peau, un visage, ils frémissent de tous les mouvements du corps. Il s'agit moins de regarder et de comprendre, à distance, que d'être saisi par un rythme de souffle, de se mettre en marche... L'enfant spontanément reçoit le choc du monde et le rejoue à sa manière unique... Vienne le temps qu'un seul poème né du silence vous donnera autant que tous nos livres bavards."
Jean Sulivan
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mardi 3 novembre 2009
Pourquoi les morts
semblent-ils nous faire signe
Pourquoi
se servent-ils d'oiseaux
posés sur le rebord des jours
Pourquoi
nous parlent-ils par gestes
à travers la vitre du temps
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