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dimanche 30 novembre 2014

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Christiane Singer





A l’instant même Christiane
Ta vie comme un arbre sacré
Un nouveau livre redonné
Une promesse à ciel ouvert
Un mot d’amour au bout des doigts
Le chant d'offrande de ta voix
Une danse toujours fertile
Une envolée de tiges libres                       
Un enlacement de branches vives                       
Et là soudain entre nos bras 
Comme une étreinte en nos poitrines
Ton cœur qui bat et dit tout bas
Là où je suis tu es en moi
Aime ta vie aime la bien
Porte du fruit
Brûle ta joie
  

Jean Lavoué




           J’habite le jardin où personne ne prétend avoir raison
et où les arbres plient sous le poids des fleurs.
Christiane Singer






























































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samedi 29 novembre 2014

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Les mots pour dire
L’attente nue
Sans désir sans tension
Simple présence ardente
Patience dans l’ouvert
Les retrouveras-tu                                   
L’arbre lui sait se passer de mots                       
Et c’est pourquoi tu le déclares
En pesant chaque lettre
De la racine aux lèvres
Le plus grand des poètes


Jean Lavoué















































































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vendredi 28 novembre 2014

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L’arbre ne se mésestime pas
En toutes saisons
Il croît


Jean Lavoué
























































































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jeudi 27 novembre 2014

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Arrête-toi et regarde
Où plutôt laisse-toi regarder
Y a-t-il un endroit où ta vie te contemple
Et t’aime et te comprend comme tu ne l’as jamais été
Bien sûr ce n’est pas un laboratoire central
Comme le disait en plaisantant un chantre de ce lieu
Te laisserais-tu aller à dire que c’est Dieu                         
Ce serait plutôt pour toi le bord de la falaise
Ou bien une clairière dans la nuit constellée
Une limpidité de l’âme une éclaircie même quand il pleut
Aucun problème particulier à résoudre
Nulle équation à mystère pas d’énigme à te boucher les yeux
Mais jusqu’au bout des doigts cette absolue tendresse             
A te laisser tomber comme une graine dans cet Ouvert               
Sûr de l’appui du Silence qui te relèverait


Jean Lavoué





































































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mardi 25 novembre 2014

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Bourrasque d’or
Sur mes nuits fauves
Ta voix
Qui n’en finit pas
D’éclaircir les blés
J’écrirai sur tes jours
Sur tes nuits
Sur tes paumes ardentes
Tous les secrets qui me hantent
Je t’ensorcellerai de mots tremblants
Qui feront fuir les maléfices
Et naître en lettres de feu
Le chant dont ta vie                            
Demeure en moi le sanctuaire


Jean Lavoué








































































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lundi 24 novembre 2014

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Sur la toile du ciel je hisse la lumière
La valse de l’automne enroule les nuages
Je n’ai pas d’artifice pour allumer les feux
Je laisse tournoyer la ronde des visages
Je rentre tard chez moi je passe par le port
Je sillonne les quais en quêtes de passants
Je tisonne en silence les braises de l’amitié
Je dispose vers le large toutes les hautes voiles
Et commande en silence au grand vent de souffler


Jean Lavoué














































































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dimanche 23 novembre 2014

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J’aime les amis qui savent se faire attendre
Et laissent au silence et à la joie le temps d’entrer
Ils n’ont pas à franchir la porte
Que déjà la demeure brûle en eux       
Ciel et fenêtres se répondent
Crépitement de bûches
Et pépiements d’oiseaux
Dans la mie de notre âme
Ils n’ont pas leur pareil
Pour allumer les feux


Jean Lavoué












































































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samedi 22 novembre 2014

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Ce monde dont tu crois t’être retiré
Tu l’emportes avec toi
Ces cris ces larmes ces mains ouvertes
Ces poings serrés
Ton silence ne laisse rien passer
Mais élève tout à sa juste clarté
Tu n’as pas de nostalgie ni non plus de regrets
Mais tu chemines de chemins creux en baies ouvertes
De forêts denses en frêles bosquets
Avec tout ce qu’il faut pour apaiser ta faim
Et calmer ta colère pour tant d’hommes brisés
Sous un ciel aussi clair
Tant de vaste beauté


Jean Lavoué












































































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vendredi 21 novembre 2014

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Entrer en poésie
Comme on entre en amour
C’est le secret des mondes
La lettre mystérieuse que l’on envoie
Sans même connaître l’adresse
Et sans mettre de timbre
Mais dont la réponse vous parvient forcément
Par longs croisements d’ailes
Et par courrier du ciel
En langue bleue des signes


Jean Lavoué














































































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