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vendredi 29 mars 2019

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Au bord du fleuve
Déjà l’âme se déploie
Vers les îles

De très loin
Les oiseaux nous font signe

Nous demeurons
Là où le souffle nous précède

Cernés de mouettes
De grèves et de vent

Ici la joie est coutumière
Nous allons avec les arbres immobiles
Vers l’océan du silence sans défaut

Jean Lavoué, 27 mars 2019
Photo Bess-Hamiti/Pixabay






























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mardi 26 mars 2019

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L’espace silencieux de l’arbre
S’ouvre en toi

Il tend ses branches
Vers la lumière

Son chemin d’écorce te couronne
De sève et de nuit

Comme une évidence
Il garde debout le monde qu’il espère

Dépouillé de tout
Il se tient abandonné
Sous le vitrail des jours

Témoin du souffle
Et complice du vent
Il laisse aller l’inutile

Son oraison est mystérieuse
Comme l’annonce d’un printemps

En toutes saisons
Il absorbe les bruits superflus
Pour t’établir entre terre et ciel

Jean Lavoué, 25-26 mars 2019
Photo jplenio/Pixabay












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lundi 25 mars 2019

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Si le pommier ne fleurit pas en vous
Il n’y a pas de printemps

Jean Sulivan

Early Spring – Gustav Klimt













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dimanche 24 mars 2019

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Musicien de quelle langue oubliée,
Tu égrènes les mots
Comme on frôle les blés,

Tu respires la houle
De cette mer sauvage
Qui te prend dans sa vague.

Tu te tiens debout
Face à l’orchestre en dérive.

L’éclat triomphant
Des cuivres matinaux
Répond aux ciels couchants
Des violons qui flamboient.

Tu bats la mesure du temps
En retrouvant des sons
Que tu ne connais pas.


Jean Lavoué, août 2018
Photo Pixabay/Hans































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