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mardi 27 mars 2018

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Pourquoi ce feu d’épines couronnant cette année
Les arbres du printemps ?
Pourquoi ce cœur à l’abandon sous les bourgeons du ciel ?
Pourquoi dans le geste qui sauve l’imparable blessure
Et la peur qui sommeille ?

Nous allons nous aussi où notre vie se donne,
Sans savoir ni le jour, ni l’heure, ni le lieu ;
Et nous en appelons aux maisons fraternelles
Aux branches et aux oiseaux, aux fleuves de nos rêves,
Pour qu’une fois encore, contre toute évidence,
La haine soit détruite, que l’amour soit vainqueur.

Nous sommes dans l’instant de ce Chant qui nous porte
Vers bien d’autres sillons, vers bien d’autres cités,
Et nous roulons la pierre, croyant l’espace nu,
Ce vide qui palpite, ce Souffle, ce Soleil      
Qui annoncent l’été ;
Et même si nous pleurons, nous gardons en nos cœurs
Ce rameau d’espérance, la promesse insensée.

Nous sommes de ce pays comme on est d’une fête :
Même du plus obscur, un ferment qui se lève,
Un signe dont la joie naît.  
Nous n’irons pas sans peine vers cet astre habité
Qui mendie en nous-mêmes, qui veut notre silence,
Notre désir d’aimer.

Ô printemps des labeurs et de haute tendresse,
Des dures retrouvailles, de la nuit traversée,
Nous saluons en toi, sous ta couronne d’azur,
La sève de la Paix.


Jean Lavoué, le 26 mars 2018














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