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lundi 3 août 2009









COMME CHANT SUR BRAISE



Ne plus cogner contre le ciel fermé
saoule de silence
au milieu des cantiques

Je te décocherai
désormais

les flèches de mes poèmes


*

Quand tout aura brûlé

le bois
la chair
les os
et jusqu’à la pierre
éclatée

renaîtra le chant

braise unique
sous la cendre


*


Si tu te caches

n’est-ce pas pour que je te cherche en tout

O toi penché sur la margelle de ma soif ?

Sois pierre
que ma voix s’aiguise

sois paroi
que je m’arc-boute !


*


O feu
brûle nos bancs et nos prie-dieu
qu’éclatent les vitraux
de notre histoire sainte

Viens crever nos toitures
nos voûtes
nos murs

Que le ciel entre en nous
jusqu’à la crypte obscure


Denise Mützenberg









Ce temps perdu
Au bord des ravins du temps

Ces balcons suspendus
Ces cordes où tu t’agrippes

Plutôt que d’accepter ta condition
De naufragé définitif

Sauvé par une lumière
Dont la profondeur est sans écho







.

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