COMME CHANT SUR BRAISE
Ne plus cogner contre le ciel fermé
saoule de silence
au milieu des cantiques
Je te décocherai
désormais
les flèches de mes poèmes
*
Quand tout aura brûlé
le bois
la chair
les os
et jusqu’à la pierre
éclatée
renaîtra le chant
braise unique
sous la cendre
*
Si tu te caches
n’est-ce pas pour que je te cherche en tout
O toi penché sur la margelle de ma soif ?
Sois pierre
que ma voix s’aiguise
sois paroi
que je m’arc-boute !
*
O feu
brûle nos bancs et nos prie-dieu
qu’éclatent les vitraux
de notre histoire sainte
Viens crever nos toitures
nos voûtes
nos murs
Que le ciel entre en nous
jusqu’à la crypte obscure
Denise Mützenberg
Ce temps perdu
Au bord des ravins du temps
Ces balcons suspendus
Ces cordes où tu t’agrippes
Plutôt que d’accepter ta condition
De naufragé définitif
Sauvé par une lumière
Dont la profondeur est sans écho
.
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