Le Chant, c'est la voix de l'ami
Qui résonne à midi,
C'est ce projet d'enfance
Qui monte de la terre,
C'est ton corps en partance
Pour des voies souveraines,
C'est la berge du fleuve
Qui te réconcilie.
Le Chant, c'est la douceur des
humbles,
Le courage accordé,
La maladie tapie
Sous la faiblesse des mots,
Le miracle fraternel,
La confiance aux aguets,
La main qui se propose,
Le courage partagé.
Le Chant, c'est l'épreuve des îles,
La solidarité au cœur,
Le goût de reconstruire,
De tenir tête aux vents,
Les gestes qui relèvent,
Les villes fracassées,
Saint-Martin et Saint Barth
La force de redresser.
Le Chant, c'est l'âme qui restaure
Toute la force d'aimer,
Notre marche silencieuse
Tutoyant les marées,
Ce chemin des semailles
Où nous sommes comblés
De graines de lumière,
De doutes traversés.
Le Chant, c'est se tenir au large
Au plus près de soi-même,
Précipices ou fontaines,
Sans jamais renoncer,
C'est le rythme en jeunesse,
L'écho de nos matins,
Ce bonheur qui nous porte
Quand nous sommes blessés,
Cette joie chevillée
Quand nous allions sombrer.
Le Chant, c’est notre vraie déroute
Quand nous ne savons où aller,
Notre foi sans écho,
Nos murs et nos œillères
Jusqu'à cette fissure
Qui soulève la pierre,
Ce fleurissement de femme,
Ce printemps des lisières,
Cette voix reconnue,
Ce prénom murmuré.
Ce prénom murmuré.
Jean Lavoué
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