Si le Poème se fait plus rare,
C'est peut-être qu'il cherche en toi
Une autre terre ou germer,
Un autre silence ou peut-être un
désert,
Un vide inaccessible,
Un espace dénudé ;
Contente toi du peu qui t'accompagne,
Des marées de ton pas,
Des graviers du chemin,
Des rives sans soucis ;
Sens le monde en toi comme il gravite
D'un souffle vivifiant,
D'un flux sans impatience,
D'une profusion de joie ;
Fais taire toute autre quête,
Bois l'air qui te visite,
Avance au rythme des nuées,
Sois ce ciel pacifique ;
Rien ne t'est plus précieux
Que ces instants volés à l'inquiétude :
Accorde-toi à ce rien qui t’appelle,
Sans désirer rien d'autre,
Sans élever la voix.
Jean Lavoué
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