
Nomade,
Comme si tes pères
Ne l’avaient pas été tout autant que toi,
Se croyant pourtant immobiles !
Ils parcouraient des mers,
Traversaient des déserts,
Trouvaient repos près du puits.
Ils cherchaient comme toi
A amadouer leurs dieux,
Sacrifiaient aux voies sauvages.
Ils seraient allés jusqu’à s’abandonner
Eux-mêmes, sans cette voix un jour
Qui les retournait :
Précarité infinie
Qui se priait tout au fond d’eux,
Chant d’amour,
Tendresse inespérée ?
Ils reprenaient ainsi que toi la route,
Le cœur léger,
Sûrs d’un avenir délivré,
Confiants devant le vaste espace
De joie constellée.
*
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire