
Les oiseaux épient plus longtemps
qu'ils ne picorent
Et de nouveau je demeure
immobile
Votre reproche de perdre du temps
je le repousse
Le silence s'amoncelle autour de moi,
terre pour le poème
Au printemps nous aurons
des poèmes et des oiseaux
Reiner Kunze
Les mots que tu égrènes
Sont rares
Comme prières
Trop tôt envolées.
Ceux que tu croises
En chemin,
Racine, gravier,
Feuille ou libellule,
Tu les mâches,
Tu les pénètres,
Tu en extrais le jus,
La sève enivrante.
Les mots te sont donnés
Comme le pain du jour,
Compagnons des nuits
Vin des longues traversées,
Amis des grands silences.
Tu graves leur déroute
Sur la paume des années,
Passeurs familiers,
Passagers de ta joie.
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