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mercredi 20 août 2008




Les oiseaux épient plus longtemps
qu'ils ne picorent

Et de nouveau je demeure
immobile

Votre reproche de perdre du temps
je le repousse

Le silence s'amoncelle autour de moi,
terre pour le poème

Au printemps nous aurons
des poèmes et des oiseaux

Reiner Kunze






Les mots que tu égrènes
Sont rares
Comme prières
Trop tôt envolées.

Ceux que tu croises
En chemin,
Racine, gravier,
Feuille ou libellule,
Tu les mâches,
Tu les pénètres,
Tu en extrais le jus,
La sève enivrante.

Les mots te sont donnés
Comme le pain du jour,
Compagnons des nuits
Vin des longues traversées,
Amis des grands silences.

Tu graves leur déroute
Sur la paume des années,
Passeurs familiers,
Passagers de ta joie.





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