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dimanche 7 juin 2009









C’est un peu de nous-mêmes
Qui s’est abîmé en mer

Un peu de notre humaine détresse
De notre calme pauvreté

La planète engloutit la trace
De ce qui fut nos rêves
Et nos larmes rentrées

Mais demeure le Souffle
De notre silence aimant

S'efforçant de porter plus haut
Le vol interrompu









Hélas, nous calculons les années... Mais tout ce qui nous arrive est comme un seul et même morceau dans lequel une parenté existe entre chaque partie, chacune est née, a grandi et a fait son propre chemin ; nous n'avons au fond qu'à être présent tout simplement, avec intensité - tout comme la terre est présente - en ne faisant qu'un avec les saisons, le jour comme la nuit dans l'espace, sans chercher de
repos en quoique ce soit d'autre que ce réseau d'influences et de force, là où les étoiles se sentent protégées.


Rainer Maria Rilke

cité par Etty Hillesum dans son journal le 1er juillet 1942





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