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dimanche 17 avril 2011



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Toute rencontre doit rester « passagère du silence ». On doit sentir, du début à la fin, le souffle passer en elle. Lorsque le souffle cesse la relation est morte. Dussions-nous rester côte à côte jusqu’à la fin du monde. C’est pourquoi rien n’est plus important que de soigner les interstices, de remonter les bras morts du fleuve, de retrouver les ramifications à partir desquelles le courant de la vie s’est interrompu. Ce qui est appelé à durer se renouvelle sans cesse de lui-même, pourvu que nous soyons attentifs à laisser circuler en lui le souffle de la vie.

Là où la vie s’est interrompue, où le soleil de la mort a triomphé, réside parfois la principale ouverture au courant puissant de la vie qu’il nous revient d’accueillir, d’aider à se déployer. C’est toujours le cas d’un amour indicible, privé soudain de son accomplissement : il ne cessera de renaître comme un trésor sans fond qu’il nous revient de mettre au jour. Au lieu de la blessure pourront pousser des ailes.


JL




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