.
Les mots, ce qui te touche en eux, c’est leur fragilité, leur vulnérabilité, leur très haute sensibilité. Un rien et ils s’échappent. Mais s’ils se laissent apprivoiser tu peux sauter de l’un à l’autre comme par mégarde. Ils ne bronchent pas. Ils se laissent déplacer. Ils acceptent de jouer n’importe quel rôle, d’occuper n’importe quelle place, pourvu qu’il en demeure toujours une, vacante, disponible vers laquelle au besoin se rendre. Ils ne bouclent jamais. Ils ne ferment jamais. Ils sont comme un printemps qui va surgir, la fleur éclose sur l’écorce noueuse, prête à s’effacer, furtive, jusqu’aux prochains surgissements.
JL
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire