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Bien sûr ces mots sont trop abrupts. Il faudrait les entourer de fioretti. Raconter des histoires. Mais ce sont toujours eux qui arrivent à mes lèvres : délivrer, dépouiller, affranchir… Désert, nudité, silence… Comme si l’essentiel ne se trouvait ni dans les choses, ni dans les mots, ni dans les êtres, mais dans l’espace, la brèche, par où le souffle, en eux et entre eux, s’engouffre.
Sans doute est-ce parce que j’écris du lieu de ce silence, à peine sorti de ma méditation silencieuse, la prolongeant, n’attendant rien d’autre que de la faire résonner encore dans l’espace entre les mots. Se peut-il qu’une écriture destinée à ce rien suscite la moindre attention ? Si c’est le cas c’est qu’elle aura rejoint ceux-là qu’habite déjà le silence et qui, lisant, en percevront en eux l’écho.
JL
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