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vendredi 3 juin 2011



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Où seront ouverts les hauts plateaux de nos silences? Quand reconnaîtrons-nous ce chant ? Nos troupeaux dévalant vers la plaine. Nos chemins à nouveau livrés à l’ardeur du vent. Et nous, franchissant le col de nos tendresses affranchies.


La poésie, jamais comme un retour vers soi-même : jamais ce besoin de faire briller les mots ! Mais comme un abandon, un exercice incessant de liberté, un lâcher souverain.


J’avance sur les pas de ceux qui m’ont précédé sentant que c’est là mon propre chemin. Je m’appuie sur leurs cartes, leurs itinéraires, partout où je me sens appelé à gravir moi-même les marches de ma joie.



Revenir à la position juste, sans cesse. Ne pas se laisser détourner de la voie : la posture silencieuse, ouverte à sa propre dignité. L’écriture, gardienne souveraine du secret.

JL






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