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vendredi 29 juillet 2011

Jérusalem 2007


Imaginons que nous nous trouvions devant un arbre imposant, avec de puissantes branches. Si je posais la question à l'une de ces branches : "Es-tu branche ou es-tu arbre?", elle devrait me répondre : "Je suis branche et je suis arbre, et je suis un seul." Et si je demandais encore : "Comment vis-tu le fait que tu sois arbre?", elle devrait me répondre qu'elle le vit à travers la force qui la traverse, car il s'agit de la force de l'arbre et en même temps de sa propre force. De plus, elle fait la même expérience par les fruits qu'elle porte, car ses fruits sont davantage les fruits de l'arbre que ses propres fruits. Je pourrais lui dire : "Regarde maintenant la force qui coule en toi et suis-là jusqu'en sa source, jusqu'à l'endroit où cette force n'est plus branche, mais encore uniquement arbre. Tu fais alors l'expérience de la manière intense avec laquelle tu ne fais qu'un avec lui.

Franz Jalics
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... Trouver en soi l’espace sacré où s’accomplit sa propre vie. Comme un fond sans fond au-delà duquel demeure la présence qui nous porte, nous fruits éphémères de l’arbre enraciné dans le présent sans commencement ni fin.


Silence n’est pas le mot qui convient s’il ne se rapporte qu’à l’absence de bruit. Mais s’il s’agit de nommer l’entendre en-deçà de l’entendre, ou bien le voir en-deçà du voir, alors il se peut que ce silence se rapporte à une qualité d’être que l’on n’atteint qu’aux très rares heures rayonnant dans l’Ouvert.

Le Christ rayonne de cette gloire. Celle à laquelle ses disciples préférés n’eurent accès que par brèves intermittences. Mais n’est-ce pas elle cependant, cette lumière invisible qui n’a cessé de les guider ? Lumière qu’ils retrouvèrent en eux après sa mort lorsqu’ils firent l’expérience de sa résurrection : non pas celle du corps d’un mort revenu parmi eux. Mais celle d’une présence qu’ils ne pouvaient qualifier qu’en rapport à une mort dont les limites étaient vaincues : et cette expérience ils la faisaient désormais en eux comme celle de ce Royaume dont le Christ n’avait cessé de leur parler parce qu’il l’habitait déjà.

Résurrection : quel mot piégé ! Quand il eut fallu parler d’accomplissement d’un Royaume au cœur de l’homme sur lequel la mort n’a plus prise. Cela même auquel le silence rayonnant du Christ nous donne accès.


JL















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