J'attends le coup de foudre qui de peut manquer de venir Henri Matisse |
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Le zen lui se passe du mantra. La pratique de la posture, du zazen suffit. Présence nue à l’exercice, sans le support du mot, de l’image. Le vide pour seul support. C’est plutôt le koan qui dans son éclat paradoxal viendrait détacher brutalement de disciple de ses distractions mentales. Pour le reste laisser les pensées passer comme nuages ne parvenant pas à masquer un ciel immensément vide. Et cependant, dans cette vacuité, se tient la présence essentielle.
Dans la tradition chrétienne aussi Dieu peut être perçu comme cette présence dénuée de tout qualificatif, de toute image, indemne de tout concept pour la tenir, la fixer. Même si tant d’efforts furent accomplis pour la figer en vain. Les mystiques ont tous œuvré à dépouiller ces figures de Dieu qui s’éloignaient en fait du noyau le plus intime au cœur de chaque homme. L’Evangile met à nu ce noyau, cette perle, ce germe, ce royaume qui est en nous. Pas d’autre accès pour le retrouver que de plonger avec le Christ dans les eaux du Jourdain comme en un grand baptême de silence.
JL
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