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samedi 15 octobre 2011


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Apprendre à regagner continument ces profondeurs. Tant de vents nous agitent. Retrouver sans cesse ce soleil intérieur. Le murmure très fin d’une brise légère. Miracle de l’âme rendue à elle-même. Brisure du cœur. L’écriture sera cette coulée douce du souffle sur les rivières. Nous irons à la mer sans larmes, sans éclats. Nous ne reculerons pas quand montera le vent des salines. Nous verrons nos bateaux en fête bien avant de toucher l’océan. Nous saurons nous tenir silencieux tout près des saules de l’enfance. Nous n’attendrons plus rien. Nous serons à jamais de tous les départs. D’immenses vols d’oiseaux croiseront nos rivages.  Nous arpenterons ces cieux comme des marins sans âges. Ces clartés déchirées qui tout au long des ans nous firent tant défaut. Nous resterons sans voix face au soleil levant. Nous souvenant des noces en nos vastes bohèmes. Musiciens sans le sou et privés d’instruments.

JL







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