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vendredi 21 octobre 2011

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Comment quitter le règne illusoire des finalités pour s’en remettre au souffle qui habite toute chair ? Cela que l’Orient sait depuis toujours, il a fallu sans cesse de petits et de grands prophètes inspirés, comme de petits et de grands saints, pour le redonner à un Occident qui n’a cessé, lui, de s’ériger dans le même temps dans ses certitudes et sa volonté de puissance. Jusqu’à conduire le monde vers l’abîme. Mais non pas l’abîme qui fonde toute spiritualité authentique d’Orient ou d’Occident ; plutôt l’abîme chosifié que le philosophe Martin Heidegger n’a cessé, par exemple, tout au long de son œuvre de mettre au jour sous le règne de la technique recouvrant l’être-là de l’humain. 


Pourtant l’énigme demeure et résiste la flamme qui ne se laisse pas entièrement griser par l’illusion des finalités et des certitudes ayant fini par donner aux sciences et aux techniques ce caractère de destin incontournable où se perd l’humain. Cette flamme grandit à mesure que grandit le péril. Se réveillent de toutes parts sur la planète les foyers qui lui redonnent force et vigueur. Les religions dans leur ritualisme figé en sont bouleversées. Le souffle est ce qui jaillit des entrailles de l’humain pour le saluer et le sauver, l’arracher aux illusions qui le déportent. Face au danger, la main du Dieu qui s’est retiré n’a jamais tenu avec une telle force, une telle intensité, une telle prière silencieuse et continue celle de l’humain au cœur de l’humain.

JL









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