Le Poème
Tu le suis pieds nus
Il ouvre la voie
Il marche devant
Tu n’es jamais au fait de sa venue
Il est toujours là où tu ne l’attends pas
Dès qu’il te voit il te hèle en passant
Tu le reconnais rarement
Et souvent tu le perds de vue
Mais c’est alors qu’en gestes pauvres
En signes silencieux
Sur la table du cœur
Sur la table du cœur
Il grave avec des doigts de feu
Jean Lavoué
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