Si tu étais peintre
Les mots tu les jetterais
Sur la palette de l'automne
Où ils éclateraient
En mille taches de feu
L’arbre incendié
Toi-même tu le deviendrais
Mais tu n'es qu'un artisan du verbe
Ignorant la feuille d’or et la toile
embrasée
Un cueilleur de paroles
Qui fait des aquarelles avec du vent
Alors tes couleurs muettes
Qui ont toujours un peu l’air de clocher
Qui ont toujours un peu l’air de clocher
Tu les sèmes en pleine terre
A la volée
Confiant dans les saisons du monde
Qui peut-être un jour les rehausseraient
Qui peut-être un jour les rehausseraient
Jean Lavoué
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