« Je viens de finir un livre
extraordinaire, « Une vie bouleversée » d’Etty Hillesum… Elle
écrit : « Mon Dieu, j’ai compris, j’ai compris que Tu ne peux pas
nous aider, mais que c’est nous qui devons T’aider. Nous pouvons faire que
quelque chose de divin soit encore là, présent. Ta présence dans ce camp, c’est
nous qui en sommes responsables. » Et elle passe son temps à être là, à
tendre la main à l’un, à sourire à l’autre, à rester réveillée pendant les
nuits où les autres geignent et pleurent dans sa baraque. Cette présence, une
femme, dans un camp, par qui se fait la présence de Dieu. Cette antenne que
nous sommes. Cet appel qui nous a été fait d’incarner sur cette terre le divin,
il n’y a pas d’autres possibilités. Si nous voulons la paix sur cette terre, il
nous faut l’être. Si nous ne voulons pas mourir de soif sur cette terre, il
nous faut être source. Nous n’avons pas le choix. Voilà que ce silence de Dieu
prend, bien sûr, une autre coloration. Ce silence me met debout devant ma
responsabilité. »
Christiane Singer
Du bon usage des crises, p. 124-125
Du bon usage des crises, p. 124-125
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1 commentaire:
"La lumière luit dans les ténèbres, les ténèbres ne peuvent l'atteindre...
La Lumière du Logos ne cesse de briller, quels que soient les murailles de nos refus, le noir, les épaisseurs de nos incrédulités et ignorances.
Il nous faut croire en la Lumière.
Il nous faut accepter toutes nos obscurités pour accéder à cette lumière.
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