L’oreille
posée contre la pierre nue
Je
sens le grain des jours
J’écoute
infiniment se taire
Les
soubresauts d’un cœur
Qui
n’a cessé de battre
Tout
au fond de ma nuit
Sous
la roche dure et froide il tremble
Epousant
le secret de la terre dont je suis
Plus
proche que jamais de cet autre pays
Dont
sa parole était le seuil
Dont
sa vie était la lumière
Dont
ses silences ouvraient l’aujourd’hui
C’est
ici que le poème prend source
C’est
là que le grain de son absence
Déchire
la coque du présent
Et
prépare son fruit
Jean Lavoué
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire