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samedi 4 avril 2015

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L’oreille posée contre la pierre nue
Je sens le grain des jours
J’écoute infiniment se taire
Les soubresauts d’un cœur
Qui n’a cessé de battre
Tout au fond de ma nuit
Sous la roche dure et froide il tremble
Epousant le secret de la terre dont je suis
Plus proche que jamais de cet autre pays
Dont sa parole était le seuil
Dont sa vie était la lumière
Dont ses silences ouvraient l’aujourd’hui
C’est ici que le poème prend source
C’est là que le grain de son absence
Déchire la coque du présent
Et prépare son fruit


Jean Lavoué


































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