A force de supplier le
ciel
De nous accorder des
délais éternels
Nous en avons oublié notre demeure
Laissé rouiller ses
serrures
Se délabrer ses fenêtres
Pendre ses volets
Se couvrir de ronces
son jardin
S’envoler ses portes
Se lézarder ses murs
Se glacer son feu
S’obstruer sa cheminée
Passagers des étoiles
Nous sommes les
clandestins d’une terre dévastée
Humiliée par nos
fautes
Recluse de nos
évidences fausses
Désemparée par nos
avidités
Comment
t’abandonnerions-nous
Toi notre vigne sans
prix
Notre berceau des
promesses
Notre terroir sacré
Jean Lavoué
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