ETTY HILLESUM
Le seul arbre du camp,
debout dans la cour.
Le regarder
par la fenêtre du
baraquement
est une prière.
Il faudrait voir
chacun
ainsi, pense-t-elle,
avant de s’effondrer,
confondue avec les
autres
marionnettes et
chiffons.
*
Au réveil, tu reprends
ton mal
avec tes chaussures
et le long chemin
pour remonter sur
terre.
*
Un pas après l’autre,
Tu entraînes la terre.
Lourdement, elle tourne.
Le soleil clignote,
s’allume pour un jour.
Jean-Pierre Lemaire
L’Intérieur
du monde
.
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