Cela que nous ne saurions toucher
En son abîme d'inconnu
Un jour nous aurait-il rejoints
Dans nos gouffres amers
Dans nos faiblesses abruptes
Dans nos limites ténébreuses
Dans nos silences dévastés
Se serait-il approché de nous
Au fil croissant de nos déroutes
N'aurait-il pas poursuivi son chemin
Dans les tavernes de nos cœurs
N'en éprouvons-nous pas toujours la blessure
A mesure que le jour baisse
Que l'horizon se rapproche
Et que la nuit assurément promise
Dispense au plus inconsolable en nous
Des lumières des caresses auxquelles
Sans son Absence ardente
Nous n’aurions jamais cru ?
Jean Lavoué
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