Si nul poème en ce
jour n’éclot en ton jardin
Si nul chant ne
s’agrège aux branches de ta voix
Si aucun pépiement
n’entrouvre ton matin
Ce n’est pas que la
grâce t’ait quitté
Ni que son souffle
mystérieux se soit détourné de toi
Ce n’est même pas que
tu aies négligé son don
C’est plutôt que
l’heure pour elle n’est pas venue de s’accorder
Qu’il te faut encore
pactiser avec les lentes coulées du temps
Qu’elle a peut-être
besoin pour se donner de toutes les larmes de la terre
Et pour consoler ta
nuit de tous les silences généreux
De tous les battements
d’aile
Qui la fécondent et
qui l’espèrent.
Jean Lavoué
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire