Photo C 2015 Getty images
Nous ferons place en nous à l'homme
Et à son rêve de genèse enfin au creux des mains
Nous reprendrons l'histoire à ses débuts
Et comme s'il se pouvait nous ne trahirons pas
Nous ferons de la parole un mystère qui nous sauve
Nous ne toucherons pas un seul atome de l'arbre
Nous laisserons le vent visiter nos chemins
Nous ne cernerons pas de murs nos maisons
Nous fonderons des villes sur le socle d'aucune guerre
Nous dresserons des ponts sur les rives ennemies
Nul ne sera privé de terre ni de lieu
Tous communieront dans le feu des saisons
La mort sera pour tous un vivier de tendresse
Les mains sur chaque front une offrande tressée
La violence sans prise et sans pouvoir sur nous
Sera bientôt brûlée aux hymnes du pardon
Quand le ciel jaillira de toutes nos blessures
Le pauvre sera en tous un cœur battant d’amour
Un fragile je t’aime jailli sous les décombres.
Jean Lavoué
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