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mardi 16 mai 2017

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Ce que certains nomment « néant absolu »,
D’autres « l’instant l’éternité »
Et d’autres encore « la Grande Vie »,
Toi tu le nommes
Élancement des ailes,
Vallée miraculeuse,
Rives non séparées, 
Soleil dérivant au gré des eaux du large,
Avenance de nuages et liberté de feuilles,
Murmure sans fin des sources, 
Vases aux nids d'oiseaux,
Polyphonie du vent, 
Mains qui se conjuguent
Différences accordées, 
Incandescence de l’Ouvert,
Chemin sans chemin,
Lieu sans lieu,
Chant vertical.

Éveil sans auteur ni sujet,
Sans mémoire ni oubli,
Sans espoir ni demain,
Tu n'y mesures ni le temps ni l'espace,
Tu n'es plus celui qui pense
Ni l'être satisfait qui sait,
Tu te tiens là sans y être,
Infiniment présent,
Sans futur ni passé.

De ce néant tu serais plutôt
L'inconnaissable et le connu,
Le souffle qui te traverse,
L'énergie invisible,
Les racines et l'envol,
Le manque offert à tout
L’espace qui te relie.

Tu te laisses éveiller
Par la musique du jour
Et par les cris d’oiseaux
Jusqu'aux racines
Jusqu’au silence
Jusqu’au point d'orgue.


Jean Lavoué
Photo JL Le Blavet, Hennebont.

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