Ce sel de nos vies
Si lent à se former
À éclairer nos pas
À révéler nos nuits
Cette lampe des jours
Si fermement tenue
Ce brasier à l'intime
Cet Amour en surplus
Ce sable que rien n'étreint
Ni le tic-tac des heures
Nul rivage nulle enfance
Pas un battement d'ailes
Ce mystère en secret
Dont le rien nous enfante
Ce fil jamais rompu
Ce souffle si ténu
La bonté sans calcul
Ce fruit inattendu
Cette joie d'héritage
Cette chance en éclats
Ce matin sans limites
Où le ciel est donné
Du soleil aux racines
Où deux ne font plus qu'un
Ce silence ce Chant
Qui monte de sa source
Cette eau des gratitudes
Cette vive présence
Que ferions-nous encore
Pour ne pas la troubler
Pour la laisser aller
Son ardente de jeunesse ?
Jean Lavoué
Photo : Banias, sources du Jourdain
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