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mercredi 16 mai 2018

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S’en aller, s’en aller, folle clameur du vent !
Quel bonheur de mendier notre source de vie !
Quel appel du Vivant !
Quelle splendeur de marcher,
De remonter les rives,
De se sentir au large
Et partout en partance,
Avec pour compagnons tous ces oiseaux de mer !

S’enfouir à chaque pas vers des forêts sans nom,
Des terres que tu ignores,
De grands rochers abrupts scandés par les courants.
Le ciel est ta verrière,
La nef où tu respires,
Il te faudrait partir vers des matins légers,
Des horizons de sel,
Des océans promis et des crues de lumière.

C’est à l’aurore qu’on perce les secrets,
C’est à rebours que les aubes se donnent,
Toi qui a tant perdu en cherchant l’estuaire,
Te voici à présent familier du silence
Et de sentiers austères :
La solitude qui t’enchante n’est pas celle que tu cherches
Mais celle qui te précède sur tes chemins d’errance.

Des mouettes te font signe que la nuit est partout
Sauf en ce paradis où tu déploies tes lignes.
Le souffle ici ne manque pas
Ni la marque fidèle des frères de combat :
Nous allons silencieux au lieu qui nous vit naître,
Aussi graves que joyeux,
Veillant à l’huile de nos lampes,
Gardant au fond du cœur ce chant qui nous emporte.


Jean Lavoué, 15 mai 2018
Photo JL rives du Blavet Pont-Augan















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